Les faits remontent au 19 août et le procureur de la République de Gap nous en informe le 27. Deux migrants à la frontière franco-italienne ont été blessés en tentant de fuir les gendarmes au col de l'Echelle, dans les Hautes-Alpes.
Le procureur de la République de Gap nous informe de cet accident :
Le samedi 19 août, autour d'une heure du matin, sur la route menant au col de l’Echelle (Hautes-Alpes), peu avant la frontière franco-italienne, trois individus tentent de prendre la fuite à la vue d'une patrouille de la gendarmerie nationale en surveillance. Les gendarmes interpellent d'abord un jeune homme sur la route. Ils aperçoivent alors un individu inanimé, au pied d'une petite falaise quelques mètres en contrebas de la route. Ils découvrent quelques mètres au-dessus un autre individu accroché à la paroi, à qui ils demandaient demander de rester immobile pour éviter qu'il ne chute également. Ce troisième individu aurait alors lâché prise entraînant sa chute non loin de l'autre victime.
Un blessé grave
Les pompiers puis les CRS Alpes de Briançon sont intervenus pour faire remonter les blessés de la falaise. Ils les conduisent ensuite par les pompiers à l'hôpital de Briançon. Le plus gravement atteint a été ensuite transporté au CHU de Grenoble. Son pronostic vital a été engagé pendant plusieurs jours mais les médecins estiment désormais qu'il est hors de danger.
Le second étant plus légèrement blessé, il est sorti de l'hôpital de Gap après quelques jours de soins. Selon ses premières déclarations, il serait de nationalité guinéenne. Il a confirmé que son compagnon et lui s'étaient délibérément engagés dans la falaise pour éviter le contrôle.
Ouverture d'une enquête
L'identité précise des trois migrants restent pour l'heure indéterminée. Le premier interpellé a été remis aux autorité italiennes le jour même dans le cadre d'un refus d'admission sur le territoire national. Le moins gravement blessé a affirmé qu'il était mineur et isolé : il a donc été pris en charge par le Conseil départemental des Hautes-Alpes, le temps de procéder à l'évaluation de sa situation.
Comme pour tout accident grave dans les montagnes des Hautes-Alpes, le procureur de la République a ordonné l'ouverture d'une enquête préliminaire afin de tenter de déterminer les circonstances précises dans lesquelles les deux migrants ont chuté. L'enquête a été confiée à la section de recherche de la gendarmerie de Marseille, conjointement avec la brigade des recherches de Briançon, en raison de la présence de gendarmes sur les lieux de l'accident. En l'état des investigations, aucun élément ne permet de les mettre pénalement en cause.