La marche LGBT, gay, lesbienne, bisexuelle et transexuelle se déroule également dans les Hautes-Alpes. Elle est organisée par l’association Freedom 05.
2017 marque les 40 ans de la première Gay Pride de Paris, 40 ans de luttes pour faire avancer les droits des personnes LGBT. En 1977, la première Gay pride parisienne ferraillait contre la pénalisation de l'homosexualité. En 2017, les couples de même sexe peuvent se marier. Ce samedi, 24 juin, la Marche des fiertés célèbrera donc quarante ans de combats des lesbiennes, gays, bis et trans.
Des initiatives similaires sont également prévues dans d'autres villes de France. Dans les Hautes-Alpes, Gap organise sa troisième marche des fiertés...une marche à l'initiative de l'association Freedom 05.
Reportage Mékioussa Boudjema et Virginie Danger
Jusqu'en 1981, l'homosexualité était considérée comme une maladie mentale en France. Les actes "impudiques ou contre nature" ne cessèrent qu'en 1982 d'être passibles d'emprisonnement. Forêts, espaces verts et toilettes publiques furent longtemps les seuls lieux de rencontre disponibles.
Au début du premier septennat de François Mitterrand, "on parlait de sept ans de bonheur à venir" sourit Jean-Luc Romero, le premier élu français à avoir rendu publique son homosexualité.. "Mais après, le sida nous est tombé dessus".
Dans la communauté LGBT, les morts se comptent par milliers. La "maladie honteuse", qui décime particulièrement les homosexuels, sert de déclencheur à de nouvelles revendications. "Dans les années 1970, on voulait un droit à la différence. Avec le sida, on a pris conscience que quand l'un mourait, l'autre était mis à la porte. C'est là qu'on a commencé à parler du Pacs", remarque Jean-Luc Romero, qui dans son livre "SurVivant" raconte ses "trente ans" avec le virus.
Le pacte civil de solidarité, union civile accessible aux personnes de même sexe, est voté en 1999. Le mariage pour tous le sera en 2013. Au terme d'années de luttes, ponctuées chaque mois de juin d'une Marche des fiertés.
