Dans la nuit du samedi 20 février, des pompiers ont été caillassés alors qu'ils étaient en pleine intervention dans la rue Jean Eymar à Gap (Hautes-Alpes).
Dans la nuit du samedi 20 février, les pompiers du département des Hautes-Alpes se sont fait caillasser alors qu'ils étaient en intervention dans la rue commerçante Jean Eymar, dans le centre-ville de Gap.
Selon le maire de la ville, Roger Didier, le caillassage du véhicule des pompiers n'a pas fait de blessés et n'a occasionné aucun dégât. Reste le geste, vivement condamné par le premier édile.
Dans un communiqué le maire de la ville a fait part de son indignation : "Cet acte n’en demeure pas moins inquiétant puisqu’il visait des sapeurs-pompiers, dont le rôle est essentiel".
Sentiment d'indignation également partagé par Pascale Boyer. La députée de la 1ère circonscription des Hautes-Alpes a condamné "fermement toutes formes de violences, surtout contre ces femmes et ces hommes qui s'engagent à protéger nos vies".
De plus en plus d'agressions verbales et physiques
Selon, Christophe Jouan, président du Syndicat autonome des pompiers des Hautes-Alpes, il y aurait une recrudescence des agressions verbales et physiques. Sur le département 97 % des pompiers sont volontaires et selon lui, "ils n’osent pas dénoncer ce genre d'actes".
"Les pompiers sont là pour porter secours pas pour se faire insulter, c'est intolérable". Christophe Jouan, demande le prix fort, la condamnation pour les personnes qui ont agressé les pompiers.
Selon l’Observatoire national de la délinquance et des réponses pénales (ONDPR), les pompiers sont de plus en plus victimes d’agression.
Publié fin 2019, le rapport fait état d'une explosion des agressions de 200 % en dix ans. Dans les Hautes-Alpes, les agressions rapportées sont plutôt rares. Une seule en 2018, note l'ONDPR.
Un plan de prévention et de lutte contre les agressions
Dans un rapport rendu public fin décembre 2019, des sénateurs ont proposé au gouvernement dix-huit propositions afin de prévenir ces agressions. Un observatoire national des violences envers les sapeurs-pompiers (ONVSP) a également vu le jour en août 2020.
"Via l'ONVSP, on a pu accélérer la procédure de remontée des informations opérationnelles et faciliter les dépôts de plainte sous couvert d'anonymat", détaille Éric Brocardi, porte-parole de la Fédération nationale des sapeurs-pompiers de France (FNSPF).
Présenté au préfet de police, aux préfets de départements et au préfet de police des Bouches-du-Rhône, un plan de prévention et de lutte contre les agressions des sapeurs-pompiers a été mis en place depuis six mois.
Il porte notamment sur la formation des sapeurs-pompiers, l'adaptation de leurs matériels et la coordination des forces de police pour sécuriser leur champ d'intervention.