Six disparus en 25 ans. Et deux squelettes. La forêt de Boscodon (Hautes-Alpes) rend les corps qu'elle a pris. Les expertises ont permis d'établir mercredi que les os retrouvés au mois de juillet sont bien ceux de Marie-Christine Camus et de Laurence Klamm, deux randonneuses portées disparues.
Dans le massif du Morgon, sur la commune de Crots, les bois de Boscodon n'ont pas bonne réputation depuis la mort d'une randonneuse retrouvée le lendemain de sa disparition en juillet 1995.
Cinq autres ont suivi, des corps retrouvés et parfois des disparus. Comme ceux de trois randonneuses et d'un randonneur, volatilisés ces six dernières années : Monique Thibert (2015), Marie-Christine Camus (2016), Laurence Klamm (2020) et Cédric Delahaie (2020).
Les hivers passent et avec eux les battues régulièrement organisées par les proches des disparues sur les 900 hectares de forêt.
Jusqu'au 27 juin 2021. Ce dimanche-là, la forêt rend des ossements et une chaussure. C'est bien celle de Cédric Delahaie. Des ossements sont découverts dans le même secteur le 12 juillet. Puis un squelette est retrouvé six jours plus tard toujours au même endroit.
Appartiennent-ils tous à ce randonneur de 41 ans décrit comme fragile psychologiquement ? Il faut attendre le résultat des expertises ADN.
Le mercredi 25 août le procureur de la République lève le voile sur trois disparus. "Les ossements découverts le 12 juillet 2021 ont été identifiés comme appartenant à Madame Marie Christine Camus", indique Florent Crouhy.
Quant au squelette découvert le 19 juillet 2021, il "a été identifié comme celui de Madame Laurence Bouilly épouse Klamm. Le mystère des disparus de Boscodon n'est plus.
Reste à expliquer les causes de ces morts. Les enquêtes se poursuivent indique le procureur de Gap. La découverte des corps n’a pas permis de déterminer "avec exactitude les circonstances des décès mais aucun élément suspect n’a été relevé".
Pour le parquet, les hypothèses de l’accident ou du suicide restent privilégiées.