Sur le domaine d'Orcières Merlette 1850, les maîtres-chiens de recherche en avalanche ont participé ce jeudi à un exercice de recyclage. L'occasion de tester leur capacité d'intervention en cas d'opération de secours.
A peine arrivé sur la zone d'avalanche, la traque commence. Sous le manteau neigeux, le chien cherche des molécules odorantes.
Le maître-chien confirme alors avec une sonde la présence d'une personne ensevelie. A partir de ce moment là, le maître et le chien se mettent à creuser pour sortir la victime.
Vingt minutes, c'est le temps moyen de survie sous la neige. Le duo doit donc faire vite pour dégager le ou les victimes d'avalanche.
Ce jeudi, sur le domaine d'Orcières Merlette 1850 (Hautes-Alpes), les 18 équipes cynophiles présentes, toujours par binôme, ont dû sortir quatre victimes ensevelies sous la neige. L'occasion pour eux de valider l'une des cinq journées de recyclage de l'hiver.
Dans les Hautes-Alpes, les services de secours en montagne sont partagés entre le PGHM de Briançon et la CRS Alpes, épaulés par l'association des Maîtres-chiens d'Avalanches. Cela représente 17 équipes cynophiles agréées, détenteurs d'un diplôme national.
"Nous devons valider 5 journées durant l'hiver pour participer au plan de secours en montagne. Nous intervenons en renfort, nous devons être opérationnels" explique Guillaume Devalle, président des Maîtres Chiens d'Avalanche des Hautes-Alpes.
Durant cette journée d'entrainement, sous le soleil dans la matinée et avec quelques flocons dans l'après-midi, les équipes cynophiles travaillent notamment leur technique.
"Ces derniers jours, les conditions sont défavorables avec des chutes importantes de neige, du vent. Nous sommes tous prêts à secourir les victimes en station", déclare Guillaume Devalle.
Lors de cet exercice de recyclage, la préfète des Hautes-Alpes Cécile Bigot-Dekeyser était sur place. "Les équipes cynophiles sont des acteurs majeurs pour le secours en montagne. Ils sont investis, passionnés et ceux sont des bénévoles. C'est important de reconnaître leur place".
Depuis le début de saison, aucun mort n'est à déplorer dans le département, "comme l'hiver dernier", indique Cécile Bigot-Dekeyser."Mais cela ne doit pas empêcher les skieurs ou encore les alpinistes de faire preuve de prudence, de sortir avec les équipements nécessaires et de savoir renoncer en cas de mauvaises conditions".