Les arboriculteurs des Hautes-Alpes sont en alerte, le gel tardif de printemps menace de détruire la production dans les vergers, dans lesquels les arbres ont commencé à bourgeonner.
Le gel tardif de printemps, c'est le cauchemar des arboriculteurs. La chute brutale des températures ces derniers jours est une catastrophe sur les exploitations, alors que les arbres fruitiers ont commencé à bourgeonner.
A Vitrolles, dans les Hautes-Alpes, dans la nuit du jeudi 18 au vendredi 19 avril, le mercure a chuté, jusqu'à -4° relevés, dans les vergers du domaine de la Pradelle.
Avec les grosses chaleurs précoces des semaines précédentes, les fruits (pommes, pêches, etc.) ont près d'un mois d'avance. Le gel pourrait détruire les bourgeons et pourrait donc faire des dégâts très importants, puisque les fruits y sont plus sensibles que les fleurs.
Aspersion et bougies pour lutter contre le froid
De nombreux arboriculteurs sont restés sur le pont toute la nuit pour tenter de sauver leurs récoltes en protégeant les vergers. Des systèmes d'aspersion d'eau sont utilisés pour les pommiers, cela consiste à arroser les productions avec de l’eau, afin que les bourgeons soient pris dans une poche de glace et protégés de l'air froid.
C'est la technique la plus simple, mais elle est insuffisante si le gel est important pour relever les températures négatives. Pour les pêchers, les arboriculteurs recourent à la méthode des bougies, qui peut coûter entre 3000 et 5000 euros pour une nuit de gel.
Depuis 2017, dans les Hautes-Alpes, le gel tardif printanier a détruit plus de la moitié des bourgeons.