Vars : pourquoi la station pourrait être fermée ce jeudi

La station de ski des Hautes-Alpes pourrait ne pas ouvrir aux skieurs ce jeudi en raison d'un préavis de grève des salariés de la régie des remontées mécaniques. Faute de pouvoir assurer la sécurité des vacanciers de manière certaine, la direction a préféré fermer les remontées mécaniques. Décryptage.

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Comment on en est arrivé là ? 

Des salariés de la SEM-Sedev, la régie qui exploite les remontées mécaniques de Vars, ont déposé un préavis de grève en début de semaine. Face à l'incertitude pour savoir le nombre de grévistes qu'il y aura ce jeudi, Christian Reverbel, le directeur d'exploitation, a préféré fermer le domaine skiable "pour des questions de sécurité."

Une décision que déplore les délégués syndicaux CGT. "Le directeur a pris cette décision de fermer sans même savoir combien de grévistes il y aurait, évoque Rob Van Druenen. Pour nous, ce préavis était surtout un moyen de reprendre le dialogue afin d'obtenir une meilleure rémunération et une amélioration des conditions de travail. Nous avons conscience que c'est une semaine où beaucoup de vacanciers sont présents et nous voulons les impacter au minimum. Beaucoup d'entre nous vont sans doute venir travailler ce jeudi." 

    Pourquoi ce préavis de grève ? 

    Les employés de la SEM-Sedev ont plusieurs requêtes :

    •  une "Prime de partage de valeurs" (anciennement "Prime Macron") de 700 € par salarié cette saison ;
    • une fin de saison contractuelle au 16 avril comme prévue initialement (même si le manque de neige en décide autrement) ;
    • des augmentations en adéquation avec l'inflation en cours ;
    • une amélioration des conditions de travail avec notamment l'arrêt immédiat de la modulation du temps de travail.

    Isabel Laurent, déléguée syndicale CGT des saisonniers de Guillestre, appuie ces demandes. "Le chiffre d'affaires de l'année dernière n'a jamais été aussi important pour l'entreprise avec 14 millions d'euros. Et pourtant, les augmentations accordées aux salariés sont dérisoires. Avec l'inflation, ce n'est plus une situation tenable pour les saisonniers."

    De son côté, Christian Reverbel, le directeur de la SEM-Sedev, estime ne pas pouvoir faire plus que les revalorisations déjà accordées cette année. "Pour les plus petits salaires, nous avons déjà débloqué une augmentation de 7,1 %. En moyenne, nous avons augmenté l'ensemble de nos salariés de 5,8 % et aujourd'hui, ils me demandent le versement de la prime Macron de 700 € mais où vais-je pouvoir trouver cet argent ? C'est une prime que je verserais si la santé de l'entreprise était au beau fixe mais là, c'est loin d'être le cas avec la hausse du prix de l'énergie." 

    Quelles conséquences ? 

    Ce jeudi, les vacanciers devraient donc être privés de remontées mécaniques en pleines vacances scolaires. Le directeur d'exploitation, Christian Reverbel, avance une perte de "100 à 150 000 €" sur la seule journée de jeudi. Un coût non négligeable alors que la facture d'électricité a quasiment été multipliée par 10. "L'année dernière, nous payions le mégawatt/heure 52 €, avance le directeur de la SEM-Sedev. Aujourd'hui, il est rendu à 497 € ! Sachant que nous consommons au total 5 500 mégawatts, notre facture d'électricité risque de s'élever à 2,5 millions d'euros contre 800 000 l'année dernière. A ce rythme-là, je risque de devoir déclarer une perte de plus d'1 million d'euros dans mon résultat."

    Pour impacter au minimum les nombreux touristes présents, l'ESF a décidé d'avancer à ce soir la descente aux flambeaux initialement prévue demain. 500 enfants avaient participé à celle de la semaine dernière. Du côté de l'office de tourisme, les activités proposées vont être renforcées avec notamment du curling et du volley sur le front de neige. Le show pyrotechnique de ce jeudi 23 février est également maintenu.

    Dans tous les cas, les salariés ont prévu de se regrouper à 8 h sur le front de neige ce jeudi pour décider d'exercer ou non leur droit de grève. Si une majorité de non-grévistes se dégage, une partie du domaine skiable pourrait être ouvert aux skieurs.

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