6 mois avec sursis et 10.000e d'amende requis

L'ancien maire est jugé ce mardi pour détournement de fonds publics devant le tribunal correctionnel de Nice.

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"Ca fait tout drôle d'être prévenu", a lancé ce mardi à l'adresse de la presse l'ancien maire de Nice Jacques Peyrat, quelques minutes avant son procès pour détournement de fonds publics.

Dernière minute : 6 mois de prison avec sursis et 10.000€ d'amende requis contre Jacques Peyrat et 3 mois avec sursis et 3.000€ d'amende requis contre chacun des époux Villardry.

Dans la matinée, le proche de Jean-Marie Le Pen et ancien du FN était encore vêtu de sa robe d'avocat, profession qu'il a reprise après avoir perdu ses derniers mandats électoraux.

L'ancien élu, qui ambitionne de reprendre en 2014, avec le soutien du FN, la 5e ville de France à l'UMP Christian Estrosi, comparaît sur citation directe du parquet pour une affaire d'emplois fictifs. 

Il est reproché au successeur de Jacques Médecin d'avoir "détourné des fonds émanant du budget communal" entre 2001 et 2008, un délit passible de dix ans de prison et 150.000 euros d'amende.

Jacques Peyrat, 80 ans, est jugé aux côtés de Patrick Villardry, 57 ans, et de son épouse Jacqueline, 50 ans.

L'affaire débute en 2008. Après son élection, le maire UMP de Nice Christian Estrosi remarque deux irrégularités dans la gestion de la ville.

Ainsi, une femme, Jacqueline Villardry, est payée depuis 2001 par la mairie alors qu'elle n'exercerait pas d'activité réelle. En outre, entre 2005 et 2008, un autre agent municipal est lui rémunéré pour une activité bien réelle, mais au sein d'une association privée, le Club laurentin canin, présidée par Patrick Villardry, alors qu'aucun contrat municipal ne prévoirait une telle mise à disposition.

Les époux Villardry et leur avocat à l'audience.

Pompier professionnel, M. Villardry fut le garde du corps de Jacques Peyrat. Son association a pour mission de s'occuper du dressage des chiens de sauvetage.

Après avoir diligenté une enquête interne, Christian Estrosi transmet le dossier au procureur de l'époque, Eric de Montgolfier. A l'issue d'une enquête préliminaire, ce dernier a décidé de citer Jacques Peyrat en justice, aux côtés du couple Villardry.

Pour Jacques Peyrat, Eric de Montgolfier aurait été piloté dans cette affaire par Christian Estrosi désireux de lui barrer la route des municipales.

Partie civile, la mairie de Nice réclame aux trois prévenus un total de 316.000 euros.

Vidéo: J. Peyrat poursuivi pour emplois fictifs

 

 

reportage d'Olivier Orsini, Yannick Fournigault, Romain Marchand

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