Pressenti pour devenir procureur général à Bourges (Le Monde), il dit ne pas être informé de cette éventuelle promotion
Le procureur de la République de Nice, Eric de Montgolfier, pressenti pour devenir procureur général à Bourges à en croire une information publiée durant le week-end par Le Monde, a déclaré lundi ne pas être au courant de cette éventuelle promotion.
Le Conseil supérieur de la magistrature (CSM) a pour habitude de convoquer au préalable les magistrats avant qu'ils ne soient nommés. Or, Eric de Montgolfier souligne
qu'il n'a pas été contacté.
"Si c'est pour demain, ça va être juste", dit-il, tout en soulignant que Bourges figure dans une liste de 27 postes de procureur général qu'il a demandés en vain ces dernières années.
"C'est le centre de la France, ça serait mon premier poste non frontalier", remarque, avec une pointe d'ironie, M. de Montgolfier.
Le procureur frondeur et indépendant, parachuté sur la Côte d'Azur en février 1999 par une chancellerie désireuse qu'il y fasse le ménage, était arrivé auréolé de son bras de fer victorieux contre Bernard Tapie dans l'affaire OM-Valenciennes.
Dans les Alpes-Maritimes, il a fait tomber nombre de notables locaux. Plus récemment, il a entretenu l'irritation du député-maire (UMP) de Nice, Christian Estrosi, en attaquant par exemple le fonctionnement de la police municipale ou l'octroi peu transparent d'un contrat de conseiller artistique à l'opéra.
Le temps presse pour une promotion de fin de carrière : Eric de Montgolfier va devoir prendre sa retraite en juin 2013.
C'est le conseil des ministres qui procède à la nomination de procureurs généraux, sur proposition du garde des Sceaux. Le CSM rend un avis consultatif.
Un vaste mouvement de magistrats est actuellement en cours avec le changement de 14 des 35 procureurs généraux.