Le procureur a décidé de poursuivre en correctionnelle ex-préfet délégué au G20, pour son implication dans un accident
M. Weigel, actuellement préfet délégué à la sécurité en Aquitaine, a précisé à l'AFP qu'il était "cité à comparaître le 30 mai devant le tribunal correctionnel de Nice". Il confirme ainsi des informations publiées sur les sites internet de Métro et 20 Minutes selon lesquelles il est poursuivi pour "blessures involontaires par non-respect d'une obligation de sécurité".
"J'ai eu un accident de la circulation le 13 septembre dernier alors que j'étais en préparation du G20. Fort heureusement un accident peu grave. Je traversais un carrefour avec gyrophare et sirène deux-tons et un cyclomotoriste est entré en collision avec ma voiture que je conduisais moi-même", a expliqué M. Weigel à l'AFP. "Je me rendais en urgence d'une réunion qui se finissait à Nice à une autre réunion qui se tenait à Cannes", a-t-il argué.
"J'ai veillé personnellement à ce que (le cyclomotoriste) aille à l'hôpital, parce qu'au début personne ne le voulait, y compris la victime. Il a eu les soins qui convenaient et un seul jour d'ITT et n'a pas déposé plainte" au moment des faits, a-t-il souligné.
Le haut fonctionnaire a précisé qu'il était encore à l'époque "directeur central des Compagnies républicaines de sécurité, mais chargé de mission auprès du préfet des Alpes-maritimes pour préparer le G20".
"Face à la justice, je suis un citoyen comme tout le monde. Si le procureur de la République a considéré qu'il devait saisir le tribunal correctionnel, il fait
son travail et les magistrats du siège, dans la sérénité qui convient, jugeront les faits", a-t-il commenté.
De son côté, le procureur à Nice a estimé "que se rendre à une réunion ne justifie pas l'urgence", rapporte Métro, précisant que le préfet a grillé un feu rouge.
M. de Montgolfier, qui doit quitter incessamment son poste à Nice pour prendre ses fonctions de procureur général à Bourges, n'a pu être joint mardi soir par l'AFP pour confirmer ces informations.
Le haut magistrat a déjà poursuivi deux policiers pour des faits similaires survenus à Nice ces dernières années. L'un a cependant été relaxé en première instance et le procureur a fait appel, l'autre a été définitivement blanchi en appel.