Frédérick Bousquet conserve son titre européen et sa "passion est toujours bien présente".
Bousquet a été sacré champion d'Europe sur 50 m libre pour la 2e fois d'affilée en s'imposant en 21.80, devant le Suédois Stefan Nystrand (22.04) et l'Ukrainien Andriy Govorov (22.18), dimanche à Debrecen. Alain Bernard a terminé 7e (22.24). Voir la course ICI
Q: Etait-ce important de garder votre titre ?
R: "Ca reste anecdotique par rapport au déroulement de la saison et de ces dernières
semaines. Défendre ce titre ne voulait plus dire grand chose à mes yeux. C'était plus une question de réussir à me prouver que j'arrive à nager vite en grande compétition et me dire que j'arrive à sauver les meubles sur cette fin de saison. Pour le moment ça reste anecdotique mais dans quelques semaines ou à la fin de la saison quand j'essaierai de repenser aux points positifs de cette année, je me dirai que j'ai été capable de défendre mon titre sur 50 m malgré tout ce qui s'est passé, malgré la semaine infernale de Dunkerque, malgré ce qui s'est passé aux cotes il y a 10 jours et j'en aurais une certaine fierté."
Q: vous étiez très énervé la veille après les séries et demi-finales à cause de vos départs ratés. Comment vous êtes vous remobilisé pour la finale ?
R: "Je me suis remobilisé en me détachant un peu de l'événement. Je me suis changé les idées, je n'ai pas vraiment pensé à la course, j'ai énormément parlé avec Laure Manaudou, sa compagne). Elle m'a envoyé plein de photos de Manon (leur petite fille de 2 ans). Rien que ça, ça me donne le sourire, ça me montre qu'il y a autre chose. Et qu'il n'y a pas qu'une finale aux Championnats d'Europe. Je me projette déjà la semaine prochaine à Marseille où j'ai vraiment hâte de retrouver mes coéquipiers. Même à la saison prochaine. Tout plein de sujets qui me donnent le sourire et qui m'ont enlevé ce stress et cette frustration que j'avais hier après les demi-finales".
Q: Avez-vous toujours envie de continuer à nager ?
R: "J'ai toujours dit que j'avais envie de continuer. Mais le jour où je ne serai plus dans le coup, même si l'envie est toujours là, il faudra que je fasse face aux réalités mais pour le moment ça va. Je suis encore dans le coup, dans le Top 10 mondial en ce moment. La passion est toujours bien présente et je la ressens toujours en moi. J'ai encore le ventre qui se noue un peu avant de monter sur le plot. Je me sens encore gamin quand je me prépare à faire une course comme ici. Je me régale".