Le frère du tueur présumé parle d'un homme "incontrôlable", tombé en "déchéance", malgré le soutien de sa famille.
Chaouki Boumezar a tout d'abord tenu à "rendre hommage à la famille" des victimes, qu'il dit avoir lui-même connues à la suite d'un différend avec son ex-compagne.
"Il n'y a rien à comprendre, c'est d'une stupidité, c'est aberrant", a-t-il déclaré à des journalistes à Toulon.
"Il était incontrôlable, psychologiquement abattu, il a tué les gendarmes mais il aurait pu tuer ma mère, ma soeur ou moi."
"C'est un garçon qui a fait pas mal d'années de prison, c'est la déchéance. Je parlais pas mal avec lui, j'essayais de le recadrer, j'essayais de l'avoir avec moi une bonne partie du temps quand il est sorti de prison pour le stabiliser", a raconté le frère du suspect.
"Il est dans une famille qui l'a soutenu au maximum, (avec) des amis qui étaient là pour lui, donc, après, il n'y a aucune excuse à faire valoir. Vous pouvez l'enfermer à vie, la prison ça servira à rien du tout. Faites-le soigner et essayez de comprendre comment il en est arrivé là", a ajouté Chaouki Boumezar, qui a aussi évoqué des "lacunes à gommer" dans la société.
Agé de 30 ans, Abdallah Boumezar, déjà connu de la justice, a reconnu lundi durant sa garde à vue avoir tué Alicia Champlon, une adjudante de 29 ans, et Audrey Berthaut, maréchal des logis-chef et mère de famille de 35 ans.
Selon son frère, les deux femmes, en poste à Pierrefeu, "respiraient la vie, elles étaient humaines". "Si tous les gendarmes et fonctionnaires de l'Etat étaient comme la brigade de Pierrefeu, je pense que relationnellement, humainement, la France irait peut-être un peu mieux", a-t-il encore dit.