Le tueur présumé des gendarmes de Collobrières a été condamné ce mercredi à 2 ans de prison pour recel et dégradations.
Abdallah Boumezaar, qui a avoué avoir tué deux femmes gendarmes en juin dans le Var, a été condamné ce mercredi à deux ans de prison ferme par le tribunal correctionnel de Grasse, pour avoir utilisé un téléphone portable en prison et incendié sa cellule.
Le suspect, âgé de 30 ans et détenu à la maison d'arrêt de Grasse, avait été placé à l'isolement la semaine dernière après la découverte d'un téléphone portable, interdit en prison, qu'il utilisait pour joindre son frère.
Alors que le parquet de Grasse l'avait renvoyé devant le tribunal en comparution immédiate pour ces faits, le détenu a incendié sa cellule mardi en mettant le feu à son matelas. Il a finalement été condamné à deux ans ferme pour recel d'un téléphone portable et dégradation de sa cellule par incendie, en situation de récidive après une première condamnation en 2008 pour des dégradations commises en prison. Le ministère public avait requis 18 à 24 mois.
A l'audience, entouré par cinq policiers du GIPN, Abdallah Boumezaar a expliqué qu'il voulait prendre des nouvelles de sa famille au téléphone et qu'il avait incendié sa cellule car il ne supportait pas l'isolement.
"Je suis quelqu'un comme tout le monde, j'ai un coeur comme tout le monde", a-t-il dit. Ce à quoi la présidente du tribunal a rétorqué que ce n'était pas le cas.
Le prévenu avait été mis en examen et écroué le 19 juin pour homicide volontaire et assassinat sur deux femmes gendarmes âgées de 29 et 35 ans, le 17 juin à Collobrières.
Il avait précédemment été condamné à quatre ans de prison pour "violences volontaires" contre des policiers qui avaient tenté de l'interpeller en 2004. Cette condamnation, ajoutée à d'autres peines prononcées contre lui notamment dans une affaire de trafic de stupéfiants, lui ont déjà valu de passer six ans en détention, de mai 2005 à septembre 2011.