Une enquête a été ouverte à Marseille sur le volet financier
Une enquête préliminaire, attendue depuis le dépôt d'une plainte en janvier à Toulon,a été ouverte à Marseille sur le volet financier du scandale des prothèses mammaires PIP, a-t-on indiqué jeudi de source judiciaire.
Cette enquête a été ouverte après le dépôt d'une plainte à Toulon et Marseille par l'avocate d'une porteuse de prothèses, Me Christine Ravaz, visant la famille Mas-Lucciardi (fondatrice de la société PIP) et X pour "banqueroute frauduleuse, abus de bien sociaux, organisation frauduleuse d'insolvabilité, blanchiment aggravé, corruption, complicité et recel". C'est la troisième procédure lancée dans ce dossier, après une enquête pour tromperie aggravée qui débouchera sur un procès en fin d'année à Marseille et une information judiciaire pour blessures et homicides involontaires ouverte depuis le 8 décembre. "On essaie de vérifier la consistance du patrimoine des dirigeants de l'entreprise avant et après le dépôt de bilan, pour voir s'il y a eu des fuites d'argent qui pourraient expliquer la liquidation de PIP", a expliqué la source judiciaire. Ces investigations devraient conduire les enquêteurs au Luxembourg où le couple Mas-Lucciardi s'est masqué derrière des sociétés-écrans, depuis la fin des années 90, pour gérer l'usine de La Seyne-sur-Mer et acheter des biens privés, dont sa villa de Six-Fours-les-Plages où le fondateur de PIP, Jean-Claude Mas, a été arrêté le 26 janvier avant d'être mis en examen par la juge Annaïck Le Goff. Le passif de l'entreprise varoise avait été évalué à plus de neuf millions d'euros par le tribunal de commerce de Toulon qui a prononcé sa mise en liquidation judiciaire en mars 2010.
Selon AFP