Pianiste et organiste, il était membre de l'Académie des Beaux-Arts et directeur du Musée Marmottan-Monet.
Jacques Taddei, 66 ans, membre de l'Académie des Beaux-Arts et directeur du Musée Marmottan-Monet, est mort dimanche à Paris. Il était originaire de Nice. Il est mort à son domicile de fonction du musée dans le XVIe arrondissement de Paris. Il devait assurer la direction artistique des Concerts du Cloître de Nice du 21 juillet au 14 août.
Né le 5 juin 1946, à Nice, Jacques Taddei étudie la philosophie à la Sorbonne et la musique au Conservatoire national supérieur. Premier Prix de piano, à l'unanimité du jury, ainsi qu'un Premier Prix de musique de chambre il est lauréat en 1973 du Grand Prix du Concours Marguerite Long-Jacques Thibaud. Il travaille la composition avec Tony Aubin et entreprend l'étude de l'orgue avec Marie-Claire Alain et Pierre Cochereau, dont il devient le disciple après qu'il eut obtenu, en 1980, le Grand Prix d'improvisation au Concours international d'orgue de Chartres.
Organiste titulaire des Grandes Orgues de la basilique Sainte-Clotilde à Paris, Jacques Taddei a poursuivi une carrière internationale d'interprète et de créateur, rare musicien de sa génération à pouvoir proposer des récitals d'orgue ou de piano dans des programmes entièrement consacrés à Jean-Sébastien Bach, Franz Liszt ou César Franck.
Il dirigeait le Musée Marmottan-Monet depuis 2007. Ce musée, légué en 1932 à l'Académie des Beaux-Arts par Paul Marmottan, présente notamment la plus importante collection au monde de toiles de Claude Monet.
Jacques Taddei était membre de l'Académie des Beaux-Arts (section composition musicale) depuis novembre 2001.
Il a été directeur du Conservatoire supérieur de Paris-Conservatoire national de région de 1987 à décembre 2004 et Président de l'Académie internationale d'été de Nice.
Réactions à sa disparition:
Pour le président du Conseil Général des Alpes-Maritimes, Eric Ciotti, c'était "un homme d’une grande culture, d’une extrême courtoisie, exigeant avec lui-même. Un hommage lui sera rendu par le Conseil général lors de la prochaine édition de C’est pas classique."
Christian Estrosi, député-maire de Nice, parle de lui comme "d'un grand musicien, un administrateur hors pair, un talentueux Niçois, qui vient de disparaitre brutalement."