Nice s'est imposé chez lui contre Caen (1-0). Voilà qui fait du bien à des Aiglons qui sortent de la zone rouge (17e).
Nice est sorti de la zone rouge en remportant (1-0), hier soir au stade du Ray, le match qu'il ne fallait surtout pas perdre devant un Caen trop attentiste puis réduit à dix joueurs après le carton rouge écopé par Montaroup (57), lors de la 25e journée de Ligue 1.
Après leur pitoyable déroute à Dijon (3-0) et une semaine tendue, les Aiglons ont légèrement détendu l'atmosphère sur la Côte d'Azur, en renouant avec la victoire après six rencontres.
Mais si ce succès étriqué sur Caen leur permet de respirer plus librement et de sortir de la zone rouge en grimpant à la 17e place du classement, il nécessitera confirmation à Bordeaux, donc en déplacement où leur rendement est le plus faible de la Ligue 1 (trois nuls).
Malgré le capital confiance regonflé avec les succès à Lyon (1-2) le 11 février et devant Auxerre (2-1) mercredi en match en retard, les Caennais se sont montré trop prudents durant la première période pour espérer poursuivre sur leur lancée.
D'autant qu'ils ont ensuite été coupés dans leur élan offensif avec l'exclusion logique de leur latéral Montaroup pour une faute sur Anin (57).
carton rouge écopé par Montaroup à la 57e
Nice avait alors déjà fait la différence sur un contre amorcé dans son camp par Mouloungui, suivi d'un bon centre de la droite de l'attaquant axial Guié Guié que Mounier a parfaitement piqué au second poteau (1-0, 50).
Auteur de son cinquième but de la saison et désormais meilleur réalisateur du GYM, le gaucher, qui a débuté le match à droite, n'avait plus marqué en championnat depuis le 17 décembre, date de la dernière victoire de Nice devant Valenciennes (2-0).
Comme un résumé de l'inefficacité chronique des Niçois qui ont été incapables de se mettre définitivement à l'abri malgré leurs nombreuses occasions devant un adversaire en infériorité numérique.
Déclarations d'après match
René Marsiglia et Anthony Mounier reviennent sur ce match décisif
René Marsiglia - entraîneur de Nice:
Je suis surtout soulagé pour mes joueurs. La tension était palpable dans le vestiaire et sur la pelouse.
On a senti leur crispation mais également leur détermination malgré ce qu'on appelle au tennis la peur de gagner. L'équipe a eu du mal à se lâcher et à profiter d'un scénario idéal avec Caen en infériorité numérique. A la mi-temps, les joueurs étaient conscients de ne pas faire un gros match mais ils se sont battus.
J'espère que cette victoire va leur permettre de souffler et de gagner en confiance. Sortir de la zone rouge fait du bien. Cela demande confirmation. Kevin Anin a fait un gros match, mais il faudra quand même qu'il s'entraîne (rires). Malade, il n'a pas pu faire un seul entraînement collectif de la semaine. A la mi-temps, il avait d'ailleurs mal à la tête et au ventre mais m'a assuré qu'il pouvait encore tenir vingt minutes. Il est sorti avec les estafilades des crampons du Caennais dans le dos".
Anthony Mounier - milieu de Nice:
"Nous étions très tendus, fébriles et nous n'avons pas pratiqué notre meilleur football. Mais dans notre situation, l'essentiel est d'avoir pris les trois points. C'est un grand soulagement. Nous sortons de plus de la zone rouge, même si c'est au bénéfice de la différence de buts. Elle comptera en fin de saison.
Ce match résume bien en somme notre saison. En ouvrant la marque, nous avons fait le plus difficile mais à 11 contre 10, nous n'avons pas su en profiter pour faire le break et souffler. Cela a été dur jusqu'au coup de sifflet final, comme cela le sera jusqu'à la fin du championnat. Au plan personnel, il y avait longtemps que je n'avais plus marqué, cela me fait du bien. Mais le sauvetage du club m'importe plus".