Maurice Costa, présenté comme une des figures de la "brise de mer", a été abattu mardi près de Bastia.
Les faits se sont produits peu avant midi dans le village de Ponte-Leccia. La victime se trouvait dans une boucherie lorsqu'elle a été atteinte de deux coups de feu tirés à travers la vitrine du commerce. Maurice Costa est mort sur le coup
Quatre étuis de chevrotine ont été retrouvés sur place par les gendarmes qui ont établi un périmètre de sécurité autour de la boucherie, située dans une zone commerciale de Ponte-Leccia, non loin de Bastia.
Une seule arme de chasse, selon les enquêteurs, aurait été utilisée. Selon des témoins, deux hommes cagoulés ont tiré puis se sont enfuis. Une voiture calcinée, qui a pu être utilisée par les tueurs, a été retrouvée peu après à quelques kilomètres du village. Plusieurs clients se trouvaient dans la boucherie dont la vitrine s'est effondrée sous les tirs.
Cet assassinat, en pleine saison estivale, a provoqué la stupeur à Ponte-Leccia et dans la région où la famille Costa est très connue. Issu d'une famille de sept enfants, Maurice Costa est le onzième membre présumé de la bande criminelle de la "Brise de mer" à être assassiné depuis 2008 dans le cadre de règlements de comptes notamment pour prendre la succession de ses dirigeants.
Cette puissante organisation ayant eu des ramifications sur le continent et à l'étranger s'était illustrée ans les années 80 et 90 lors d'une centaine d'attaques à mains armées notamment contre des banques et pour le contrôle d'établissements de nuit et du trafic des machines à sous.
Libéré grâce à "un faux"
Fiché depuis longtemps au grand banditisme, Maurice Costa s'était spectaculairement évadé, en 2001, de la prison de Borgo, près de Bastia, en compagnie de deux autres dirigeants présumés de la "Brise de mer", Francis Mariani, tué en 2009 dans l'explosion d'un hangar agricole, et Pierre-Marie Santucci, assassiné la même année. Les trois hommes étaient sortis par la grand porte de la maison d'arrêt dont la direction avait reçu auparavant par télécopie un faux ordre de remise en liberté.