Selon le quotidien Libération, l'aéroport de Marseille aurait subventionné Ryanair.
Quel lien entre Ryanair et Marseille-Provence ?
Nouvelle polémique autour de Ryanair. Selon le quotidien Libération, Ryanair aurait bénéficié d'aides déguisées sous couvert de contrats publicitaires de la part de la Chambre de Commerce de Marseille.
-La direction de l'aéroport Marseille Provence a démenti vendredi des informations du quotidien Libération sur des subventions déguisées versées à Ryanair, en précisant qu'elle ne renouvellerait pas un contrat de publicité signé avec la compagnie irlandaise en 2006.
Un contrat de publicité mais pas de subvention
"Le contrat court jusqu'en novembre et ne sera pas renouvelé au-delà puisque Ryanair
a fermé sa base à Marseille", a déclaré Pierre Régis, directeur général de l'aéroport, ajoutant qu'il "ne s'apparente en rien à une subvention". "Ce type de contrats, on en passe avec d'autres compagnies, comme tous les aéroports de France. On n'est pas obligé de le faire, mais il faut bien exister sur le marché", a ajouté M. Régis.
6,8 millions d'euros sur 5 ans
Ce contrat publicitaire, d'un montant de 6,8 millions d'euros sur cinq ans, avait
été signé par l'aéroport, géré par la CCI de Marseille, avec Airport Marketing Services (AMS), une filiale de Ryanair, lorsque la compagnie avait installé sa base dans le nouveau terminal low-cost de Marseille en 2006 -fermée en janvier après avoir été mise en examen pour travail dissimulé-
Subvention déguisée ?
Selon Libération en date de vendredi, ce contrat confidentiel avec AMS constituait
une subvention déguisée. "Il a été révélé en 2008 lors d'un audit diligenté par la DGAC sur la gestion de l'aéroport et Air France s'en est saisi pour nous attaquer auprès du tribunal administratif de Marseille", a expliqué M. Régis. En octobre 2009, le juge des référés déboutait Air France, renvoyant l'affaire au fond, avant que la compagnie aérienne française ne retire ensuite sa plainte en juin dernier, a-t-il souligné.
En juillet cependant, la commission européenne, saisie depuis 2007, a décidé d'ouvrir
une enquête "approfondie" sur des aides accordées à Ryanair par les aéroports de
Marseille et Francfort. A Marseille, l'enquête vise, outre le contrat passé avec AMS, une subvention de 7,6 millions d'euros accordées par le conseil général des Bouches-du-Rhône pour la construction du terminal low-cost MP2. Subvention exigée alors par les autorités de tutelle de l'aéroport (Bercy et le ministère des Transports), a souligné M. Régis.