Selon François Fillon seul le circuit Paul Ricard peut accueillir un GP de France.
Le Premier ministre a fait un bref passage vendredi au circuit Paul Ricard, toujours candidat à l'organisation d'un Grand Prix de France de Formule 1, et a annoncé que le circuit du Castellet devrait accueillir le GP de France en 2013.
Poursuites de négociations avec FOM
Les négociations se poursuivent : les négociations continuent "et un pré-contrat a été envoyé en début de semaine" par la société Formula One Management (FOM), qui détient les droits de la F1.
"Le principe d'une alternance entre le GP de France et un autre Grand Prix est accepté" par M. Ecclestone, le patron de la FOM, "mais ce
ne sera pas forcément celui de Belgique", a précisé Matignon.
Le contrat du GP de Belgique prend fin cette année : fin août, une réunion sur l'éventualité d'un retour d'un GP de France, à partir de 2013, en alternance avec la Belgique, avait eu lieu sur le circuit de Spa-Francorchamps, dans le motor-home de M. Ecclestone, le grand argentier de la F1. Le contrat du GP de Belgique avec la FOM se termine en 2012. Côté belge, le débat a continué entre Etienne Davignon, promoteur du GP de Belgique et président de "Spa Grand Prix", et les détracteurs du Grand Prix.
10 millions apportés par le GIP
Un groupement d'intêret public chargé d'organiser l'éventuel Grand Prix réunit des collectivités locales, la Chambre de commerce et d'industrie du Var et la Fédération française du sport automobile.
"Le GIP a capitalisé une somme pour faciliter l'arrivée du grand prix au Castellet" a déclaré Jacques Bianchi, président de la Chambre de commerce du Var : 10 millions d'euros pour un projet qui est évalué a 35 millions d'euros au total.
Les élus nivernais et bourguignons "stupéfaits"
Le parti pris de François Fillon : Patrice Joly, président du Conseil Général de la Nièvre, et François Patriat, président du Conseil Régional de Bourgogne, ainsi que le maire de Nevers, Florent Sainte-Fare Garnot, et plusieurs sénateurs et députés, "dénoncent" dans un communiqué transmis à l'AFP, "le parti pris du Premier ministre en faveur du circuit du Castellet pour l'organisation du Grand Prix de France de Formule 1".
Magny-Cours homologué : ils évoquent notamment l'homologation FIA-FIM (ndlr: auto et moto) du circuit de Magny-Cours "pour trois ans" et rappellent qu'il dispose de "toutes les installations, infrastructures et savoir-faire nécessaires à l'organisation d'un tel événement, comme en témoignent les 17 GP de France qui ont eu lieu à Magny-Cours".
Des considérations partisanes : selon eux, "le Premier ministre s'évertue à mettre en oeuvre une solution fondée sur des considérations partisanes et personnelles, loin des enjeux d'intérêt général que l'on serait en droit d'attendre d'un chef de gouvernement".
"Le circuit de Magny-Cours maintient sa volonté de recevoir le GP de France dans l'intérêt de la compétition automobile française, de l'industrie automobile, des nouvelles technologies et de la France", écrivent les élus, en évoquant le Technopôle de Magny-Cours qui "travaille sur l'émergence du véhicule du futur".
Une visite de François Hollande, candidat à l'élection présidentielle, est d'ailleurs prévue dans la Nièvre à la mi-avril.
Dernier GP en France en 2008
Le dernier GP de F1 organisé en France remonte à 4ans, sur le circuit de Magny-Cours, dans la Nièvre. Pour 2013, ou plus tard, c'est le circuit du Castellet, où se sont déroulées des manches françaises du Championnat du monde dans les années 1970 et 80, qui est toujours en pole position.
Le Castellet, construit dans les années 1970 par Paul Ricard a accueilli 14 Grand Prix jusqu'en 1990. Il a été rénové au début des années 2000 et a rouvert ses portes au public en 2009.
Le reportage de France 3 Provence Alpes