Investissement d'EDF dans l'aéroport de Nice: "sidérant" pour la CGT

La fédération CGT de l'énergie fustige ce lundi la participation d'EDF au consortium italien qui a racheté les 60% de parts de l'Etat dans l'aéroport de Nice, jugeant "sidérant" cet investissement au moment où l'électricien est confronté à d'importants besoins de financement.

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Le gouvernement a officialisé dans des arrêtés datés du 28 octobre la privatisation des aéroports de Nice et de Lyon, via la vente à des consortiums
des 60% de parts qu'il y détenait, comme annoncé cet été.

La part de l'Etat dans la société Aéroports de la Côte d'Azur (qui exploite l'aéroport international de Nice mais aussi les sites de Cannes-Mandelieu et Saint-Tropez, NDLR) est cédée à une société de droit italien constituée par les sociétés Atlantia SpA, Aeroporti di Roma SpA et Electricité de France, en l'espèce EDF Invest.

Dans un communiqué intitulé "A quoi joue le gouvernement?", la FNME-CGT estime "assez sidérant qu'au moment où les besoins en financement sont importants pour EDF (...), une partie de ses moyens soient utilisés pour privatiser l'aéroport de Nice".

Investissement "à plus de 300 millions d'euros"


Selon la fédération, l'investissement d'EDF se monte "à plus de 300 millions d'euros". 
L'électricien fait face à de lourds engagements, notamment le projet Hinkley Point de construction de deux réacteurs nucléaires EPR en Angleterre et le grand carénage (maintenance lourde de ses réacteurs français). Des besoins financiers qui ont conduit l'entreprise à annoncer une augmentation de capital de 4 milliards d'euros, mais aussi "à envisager de céder des actifs soi-disant non stratégiques", comme le gestionnaire français du réseau électrique RTE, souligne la FNME-CGT.

"Les parts dans un aéroport sont-elles plus stratégiques pour l'entreprise de service public que la recherche qui va subir des coupes drastiques ?", s'indigne la fédération, qui juge "inqualifiable" la politique industrielle du gouvernement.

L'Etat, actionnaire à près de 85% d'EDF, s'est engagé à participer à hauteur de 3 milliards d'euros à la recapitalisation de l'électricien, prévue début 2017.
- Avec AFP -
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