Instituée par le décret du 31 mars 2003, cette journée donne lieu chaque année à un hommage officiel, pour honorer ces hommes, anciens membres des forces supplétives de l'armée française pendant la guerre d'Algérie
Après les accords d'Evian le 18 mars 1962, 55.000 à 75.000 harkis, ont, selon les historiens, été abandonnés en Algérie. Ils ont été victimes de sanglantes représailles de la part des vainqueurs. Environ 60.000 ont été admis en France. Avec leurs descendants, aujourd'hui ils sont estimés à 500.000 personnes.
Le président de la république reconnait la responsabilité de la France dans l'abandon des harkis
François Hollande a "reconnu" ce dimanche "les responsabilités des gouvernements français dans l'abandon des harkis" lors d'une cérémonie dans la cour de l'Hôtel des invalides à Paris à l'occasion de la journée nationale d'hommage qui leur est consacrée. Le chef de l'état a déclaré :Je reconnais les responsabilités des gouvernements français dans l'abandon des harkis, les massacres de ceux restés en Algérie et les conditions d'accueil inhumaines des familles transférées dans les camps en France
Un certain nombre avait protesté, accompagné de nombreuses voix à droite, lorsque le chef de l'Etat avait commémoré cette année le cessez-le-feu du 19 mars 1962 en Algérie au lendemain des accords d'Evian, une date qu'ils considèrent comme symbolique de leur abandon. En reconnaissant ces "responsabilités", François Hollande a honoré une promesse faite en avril 2012 durant la campagne présidentielle, en reprenant pratiquement au mot près le texte de sa déclaration de l'époque. Il l'avait déjà fait en partie lors de la même cérémonie le 25 septembre 2012, mais à l'époque c'était via un message lu par Kader Arif, son ministre délégué aux Anciens combattants.
Pour François Hollande, les harkis et leurs descendants souffrent encore "de discriminations, préjugés, racisme, intolérance". Il a souligné les actions entreprises par ses prédécesseurs et sous sa présidence, dont un "plan d'action" en 2014. Il a ensuite rajouté
La France n'est jamais vraiment à la hauteur de son histoire quand elle se détourne de la vérité. En revanche, elle est digne et fière quand elle est capable de la regarder en face. C'est en ayant cette lucidité sur les pages les plus sombres que nous pouvons éprouver une légitime fierté sur les plus glorieuses. La grandeur est toujours du côté de ceux qui réparent plutôt que ceux qui séparent