Richard Ribéro, maire du Bar-sur-Loup (06), a comparu devant le tribunal correctionnel de Grasse mercredi 15 juillet. Mis en examen pour harcèlement moral suite à une plainte d'une employée de mairie en 2012.
Le tranquille village du Bar-sur-Loup est agité d'une affaire pour le moins sulfureuse. Une employée de mairie a déposé plainte en 2012 pour harcèlement moral. Cette ancienne agent d'accueil, devenue secrétaire du maire puis membre du service ressources humaines, accusait Richard Ribéro de lui parler de manière inappropriée pendant des années. "T'es bonne", "Tu as de gros seins", "J'aime ta poitrine", lui aurait-il dit continuellement.
"J'aime ta poitrine"
Richard Ribéro conteste avoir tenu ces propos. Tout au plus admet-il "des plaisanteries faites dans un esprit de camaraderie". "Je suis outré par ces allégations mensongères. Je n'ai jamais voulu nuire à cette personne. Je reste confiant envers la justice", explique-t-il. Selon son avocat, Me Michel Charbit, "Cette jeune femme s'est fait manipuler". L'avocat de la défense évoque des réglements de compte au sein de la mairie, dont la plaignante aurait été l'instrument.Me Bénédicte Anav, l'avocat de la partie civile, a plaidé au contraire le fait que ces propos ont été tenus devant témoin. Elle a demandé 38.000 euros de dommages et intérêts.
Le procureur de la République a requis une peine de quatre mois de prison ferme et 5000 euros d'amende à l'encontre de Richard Ribéro. Le jugement sera rendu le 12 août prochain.