Le président mexicain ce mercredi à Marignane et Marseille

Enrique Peña Nieto se déplacera ce mercredi 15 juillet à Marignane pour visiter les usines d'Airbus Helicopters et annoncer l'achat de plusieurs appareils. Un dîner au MuCEM avec François Hollande est également prévu à l'agenda présidentiel. 

C'est une visite d'Etat historique qu'effectue ces jours-ci le président du Mexique Enrique Peña Nieto sur le sol français. 18 ans se sont en effet écoulés sans qu'un chef de l'Etat mexicain ne vienne dans l'Hexagone. Cela montre donc qu'en 2015 le réchauffement des relations entre les deux pays est bien une réalité, après la grave crise diplomatique provoquée par l'affaire Florence Cassez, qui avait entraîné l'annulation de l'année du Mexique en France
en 2011.

Les hélicoptères de Marignane dans la ligne de mire mexicaine

Cette visite va permettre de "renforcer nos liens" et signer une série d'accords "sans précédent", a indiqué le vice-ministre mexicain des Affaires étrangères,Carlos Alberto de Icaza. Peña Nietose déplacera ce mercredi à Marignane pour visiter notamment les usines d'Airbus Helicopters où il devrait annoncer l'achat de plusieurs hélicoptères militaires, avant de participer à un dîner avec le président François Hollande au Musée des civilisations de l'Europe et la Méditerranée (MuCEM) à Marseille. Au total, "une vingtaine d'accords" sera signée entre les entreprises françaises et mexicaines, indique l'Elysée, qui précise toutefois qu'il n'y aura pas d'annonce de "grands contrats".

France et Mexique côte à côte le 14 juillet

Le point d'orgue de cette visite sera le défilé militaire du 14 juillet où le Mexique sera à l'honneur avec la présence de 156 militaires des différents corps de son armée et de sa gendarmerie, qui ouvriront la parade avec leurs mascottes, trois faucons et trois aigles. "C'est la première fois qu'un pays d'Amérique latine est invité à participer au
défilé" a souligné le porte-parole de la présidence, Eduardo Sanchez, lors d'une conférence de presse à Mexico. "C'est également la première fois qu'une visite
d'Etat est organisée au moment de la fête nationale", souligne-t-on du côté de l'Elysée.

Ombres au tableau


Quelques nuages planent toutefois sur ces retrouvailles franco-mexicaines presque idylliques. Le PCF a exprimé vendredi son "indignation" qualifiant la présence de Peña Nieto "de mépris vis-à-vis de tous ceux qui se battent contre le règne de l'impunité, de la corruption et de la violence". Des membres du parti mexicain de gauche Morena se sont également élevés contre cette visite et un collectif baptisé Paris-Ayotzinapa a annoncé son intention de manifester à Paris. Ces militants dénoncent notamment la présence sur les Champs-Elysées de militaires régulièrement pointés du doigt par les ONG et défenseurs des droits de l'Homme pour la brutalité de leurs méthodes. Le rapporteur spécial de l'ONU sur la torture, Juan Méndez, avait estimé en septembre dernier que la torture au Mexique était "généralisée" et pratiquée par les militaires et les policiers en toute "impunité". Tout récemment, une ONG mexicaine a révélé que des militaires impliqués dans un probable massacre à Tlatlaya (centre) avait reçu l'ordre d'"abattre des délinquants". Malgré une popularité altérée par la disparition fin septembre de 43 étudiants livrés par la police locale à un groupe criminel, le président Peña Nieto a remporté
en juin une victoire aux élections législatives et locales de mi-mandat, et dispose de la majorité à l'Assemblée mexicaine.
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