Lundi 12 septembre, débute en France et dans le monde entier, l'Aïd el-Adha appelé aussi l'Aïd el-Kebir, la plus grande fête de la communauté musulmane. Elle commémore l’acte de soumission du prophète Ibrahim (Abraham) envers Allah.
Ces trois jours de fête sont marqués par le sacrifice d'un animal. Cet abattage reste, en France, une question très délicate. Il s'agit de concilier les rites d'abattages traditionnels et le cahier des charges mis en place par le ministères de l'Agriculture et de l'Intérieur. Le sujet est sensible dans l'opinion et une commission d'enquête parlementaire doit rendre un rapport fin septembre. Au cours de leurs travaux, les députés se sont longuement interrogés sur les pratiques d'égorgement sans étourdissement, autorisées par dérogation aux membres des cultes juifs (rituel casher) et musulmans (halal).
Durant ces 3 jours de fête, plus de 100 000 moutons seront abattus sur le territoire français, dont une partie dans des abattoirs temporaires. Près de soixantaine d'abattoirs temporaires ont été agréés, cette année, pour l'Aïd afin d'enrayer les pratiques clandestines. Ils s'ajoutent à quelque 120 abattoirs pérennes utilisés toute l'année.
La préfecture du Var, sur son site, rappelle les conditions à respecter et précise la liste des abattoirs temporaires ayant obtenu les autorisations dans son département :
- Campagne le Carton à Roque Esclapon,
- GIE du Bourdas à Saint julien le Montagnier,
- La ferme de la bouquetière à Hyères,
- SARL MED Orient à Toulon,
- Le Clos de Digne à Tourettes,
- La ferme de Loube à Cuers.
Dans les Alpes-Maritimes, les abattages pourront avoir lieu dans l'abattoir permanent de Puget-Théniers et dans trois abattoirs temporaires autorisés par la préfecture ; ils se trouvent à Escragnolles, Contes et Caussols. C'est devant ce dernier que des représentants du "Collectif des Indignés pour la Libération Animale" ont manifesté, ce dimanche.
Intervenants du reportage :
- Laura Suprano, du collectif des Indignés pour la Libération Animale
- Patrick Bruno, éleveur
Par ailleurs, en signe de fraternité et de solidarité, des responsables musulmans proposent des alternatives au sacrifice, par des dons. Le Conseil français du culte musulman rappele que « le sacrifice par délégation est autorisé de façon unanime ». Cette année, le CFCM a suggéré que les fonds collectés soient consacrés à l’aide aux migrants.