La galette des rois, dessert incontournable de début d'année, s'invite de plus en plus tôt sur les tables familiales au moment des fêtes de fin d'année. Elle correspond à la célébration de l'Epiphanie, la fête chrétienne qui célèbre l'arrivée des rois mages, 12 jours après la naissance du Christ.
La galette des rois se partage le jour de l'Epiphanie, 12 jours après la naissance du Christ, le 6 janvier, mais par convention, c'est le premier dimanche de l'année qui est retenu, soit le 5 janvier pour cette année 2025. Certains boulangers respectent la tradition, d'autres s'en affranchissent.
Recette traditionnelle et tradition
"On les met le jour de l'Epiphanie" nous dit Christelle, vendeuse dans une boulangerie de quartier à Dijon. Elle nous montre une galette de six parts exposée en vitrine, mais qui sert seulement de modèle pour les commandes. "On essaie de respecter les traditions. Le dimanche de l'Epiphanie, il y aura de la demande c'est certain, à Dijon, et le jour même de l'Epiphanie, c'est très respecté."
Si pour l'instant, les galettes ne sont pas encore présentées. On se prépare à la forte demande qui va durer "tout le mois de janvier. Il faut tenir une cadence, car ça va être tous les jours". Un moment commercial que les boulangeries ne peuvent pas manquer : "C'est comme Noël, ce sont des dates importantes !"
Coup d'envoi dès le 15 décembre
Dans une autre boulangerie d'un quartier populaire de Dijon, les préparatifs ont commencé plus tôt : dès le 15 décembre, les galettes sont confectionnées et conservées en armoire négative, prêtes à la cuisson.
Mais la commercialisation a déjà commencé, comme l'explique André Regazzoni, artisan boulanger-pâtissier : "Si on n'en met pas en vente, les gens ne prennent rien, ils vont ailleurs. Comme c'est un dessert qui est à la portée de tout le monde, c'est plus facile à vendre qu'un entremets."
L'artisan justifie son anticipation : "Les grandes surfaces les mettent déjà en rayon quasiment début décembre, on est obligés de les vendre aussi. Eux n'ont pas le même objectif que nous, on respecte les fêtes, mais elles se trouvent un petit peu bousculées par rapport à tout cela."
Une commercialisation qui va durer tout le mois de janvier, "ça sera dimanche le plus gros jour, avec le week-end qui va suivre" assure André Regazzoni.
Concernant les quantités, il y a de quoi perdre la tête car l'artisan boulanger-pâtissier prévoit de vendre entre 1500 et 2000 galettes sur le mois, avec "autour des 200 galettes vendues uniquement sur dimanche prochain".
La période des fêtes est cruciale pour l'artisan : "Noël est notre plus gros moment de l'année, c'est une fête familiale", même s'il constate un léger fléchissement des ventes pour la Saint-Sylvestre. "Le jour de l'An, c'est plus une soirée entre amis, c'est un peu différent. Mais il faut reconnaître que les galettes, c'est une belle recette pour les boulangers-pâtissiers !" Si les artisans se préparent à commercialiser beaucoup de galettes en ce début d'année, ils revendiquent le "fait maison" et la qualité dans le respect des gestes artisanaux.