Le 6 janvier, on célèbre l'Epiphanie, la venue des Rois mages à Bethléem pour adorer l’enfant Jésus qui venait de naître. Ce jour-là il est de tradition de savourer la galette des rois le jour de l’Epiphanie ou le premier dimanche du mois de janvier. Cette fête est la plus ancienne célébration chrétienne. Recettes.
L’origine de la galette des rois
Durant l’Antiquité, les Romains célébraient les Saturnales durant la semaine du solstice d’hiver. Pour célébrer la phase ascendante de la lumière qui voit le renouveau de la vie et de la nature, on faisait la fête durant laquelle, on désignait un roi d’un jour grâce à une fève glissée dans un gâteau, symbole de chance et de prospérité. Celui-ci avait pour mission d’orchestrer la fête avec fantaisie. Cette fête permettait d’abolir les barrières sociales entre maîtres et esclaves.
Quelle est cette tradition ?
Traditionnellement tirée le 6 janvier, la galette des rois est dégustée par les gourmands tout le mois de janvier. La galette est partagée en parts égales, une part par convive, plus une dite la part de Dieu, de la Vierge ou encore la part du pauvre. Le plus jeune de l’assemblée se place sous la table. Il désigne la personne qui recevra chaque part du gâteau sans risque de favoritisme. La personne obtenant la fève hérite de la couronne et du gage d’apporter la prochaine galette. Ainsi la fête peut durer tout le mois de janvier…
Galette frangipane ou comtoise, à vous de choisir !
La frangipane qui garnit principalement la galette des Rois se compose de deux tiers de crème d’amande et un tiers de crème pâtissière. Elle devrait son nom au comte Cesare Frangipani, qui aurait offert la recette à Catherine de Médicis en cadeau de mariage lors de ses noces avec le futur Henri II.
En Franche-Comté, la galette comtoise détrône régulièrement la galette frangipane (testez la recette du chef Cyril Lignac) surtout dans le Doubs.
La galette comtoise est une bonne alternative pour ceux qui n’aiment pas la frangipane. Aussi appelée galette bisontine, elle trouve son origine à Besançon au XI siècle. À l’époque, les chanoines du chapitre de Besançon ont commencé à cacher une pièce d’argent dans le pain pour désigner leur dirigeant. Le pain a ensuite été remplacé par une brioche, puis par une sorte de pâte à pain caramélisée. Et enfin par l’actuelle galette comtoise, une pâte à choux aromatisée à la fleur d’oranger. Elle se savoure toute l'année.
Recette de la galette comtoise
Ingrédients
250 ml de lait
80 gr de beurre
60 gr de sucre
140 gr de farine
1 pincée de sel
2 cuillères à soupe d'eau de fleur d'oranger
4 oeufs
Préchauffez le four à 180°C
Pour la pâte à choux
- Dans une casserole, faites chauffer le lait et le beurre coupé en morceaux avec le sucre. Mélangez bien pour que le sucre fonde.
- Dès que la préparation arrive à frémissement, retirez du feu, versez d’un coup la farine et mélangez bien. Remettez 2 à 3 minutes sur le feu pour bien assécher la pâte. Elle doit se détacher des parois de la casserole et être bien homogène et compacte.
- Transvidez dans un bol et ajoutez un à un 3 œufs et 1 blanc d’œuf. Mélangez entre chaque ajout d’œuf. Gardez le jaune du 4e œuf dans un petit bol pour la dorure.
- Ajoutez les 2 cuillères à soupe d’eau de fleur d’oranger et mélangez.
Pour la cuisson
- Etalez une feuille de papier sulfurisé sur la plaque du four ou une plaque de pâtisserie. Versez la pâte à choux et formez une galette homogène d’environ 20 cm de diamètre.
- A l’épiphanie n’oubliez pas la fève.
- Battez le jaune d’œuf restant avec un petit peu de lait et dorez la galette. Avec une fourchette, faites des traits dans les deux sens.
- Faites cuire pendant 30 minutes à 180°C.
Sans oublier la fève, un porte bonheur !
Autrefois, la fève était ce légume sec que tout le monde avait chez soi et qui symbolisait la fécondité. Il possède un germe prêt à reprendre vie. Mais certains l’auraient avalé pour ne pas être désignés pour l’achat de la galette suivante.
Du simple légume sec au louis d’or, la fève a pris beaucoup de formes. A la fin du XIXe siècle en Allemagne, on fabriqua les premières porcelaines représentant l’enfant Jésus, mais aussi des porte-bonheurs comme le fer à cheval ou le trèfle à quatre feuilles. Aujourd’hui la fève peut avoir toutes les formes.