Les taxis mobilisés à Marseille : place Castellane bloquée et centre-ville perturbé

Le mouvement des taxis marseillais a débuté ce mardi à 6 heures. Deux cortèges sont partis du Min des Arnavaux et de la Valentine pour converger vers la Place Castellane. A cette heure, celle-ci est bloquée. Des incidents ont éclaté en région parisienne lors de manifestations de taxis.

Les taxis sont mobilisés dans toute la France contre les dérives des VTC et conspuant en particulier le ministre de l'Economie Emmanuel Macron accusé de les cautionner. 

Malgré les appels au calme, les rassemblements ont compliqué la circulation en pleine heure de pointe. Des actions ont eu lieu notamment à l'aéroport Marseille-Provence, à la gare TGV d'Aix-en-Provence et dans le centre-ville d'Aix.

Alors que deux intersyndicales réclament une compensation à la baisse d'activité du secteur, due selon elles à la concurrence de certains véhicules de transport avec chauffeur (VTC) qui ne respectent pas la loi.

"Aujourd'hui c'est notre survie qui est en jeu, on en a marre des réunions, de négocier", a dit Ibrahima Sylla, porte-parole de l'association Taxis de France.


Certains chauffeurs brandissaient des pancartes "Macron, démission". "Monsieur Macron, en soutenant la maraude électronique pour les VTC, vous assistez passivement au génocide des taxis", lisait-on aussi sur une banderole.

Reportage à Marseille ce mardi matin :

Des bouchons aux entrées de Marseille. Un trafic saturé sur l'A50, l'A51 ou l'A7, les taxis étaient les premiers à manifester ce matin... dès 6H30... ils ont lancé leur opération escargot pour protester contre la concurrence d'Uber et des VTC... Reportage de Claire Lacroix, Valérie Bour et Jean-Pierre Boisseau

"Le ministère de l'Intérieur nous fait des promesses, ils nous ont promis une centaine de Boers (policiers des taxis, NDLR) supplémentaires, mais tout se termine avec M. Macron, c'est lui qui manoeuvre. On veut juste l'application de la loi", a affirmé à l'AFP Rahim Edalat, taxi parisien.

Les taxis mettent en cause des pratiques illicites sur le terrain des VTC: géolocalisation avant la réservation, occupation de la voie publique, racolage et utilisation détournée des véhicules LOTI (transport collectif de deux à 10 personnes). 
Les centrales de réservation parisiennes disent enregistrer une chute d'activité de 20 à 30% et les chauffeurs craignent une chute supplémentaire de la valeur des licences, leur fonds de commerce.

"En 20 ans, je n'ai jamais vu ça" en terme de baisse de clientèle, a affirmé M. Edalat. "Avant, j'avais 10 ou 12 courses par jour, aujourd'hui je n'en ai que cinq ou six". Il a assuré avoir acheté sa licence 238.500 euros en 2012. Elle n'en vaut plus que 162.000 aujourd'hui, selon lui.


- avec AFP -
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