La compagnie maritime Corsica Linea, condamnée mardi à interrompre les rotations de son navire de fret entre Bastia et Marseille, mais qui avait bravé cette interdiction depuis, a cessé cette activité vendredi, selon un syndicaliste CGT de l'ex-SNCM.
Le repreneur de l'ex-SNCM, rebaptisée MCM/Maritima Ferries, Patrick "Rocca informe le CE que la ligne Corsica Linea condamnée au tribunal s'arrête ce jour. Le droit est donc enfin respecté", a annoncé sur Twitter Jean-François Simmarano, secrétaire général CGT sédentaires.
#MCM P. Rocca informe le CE que la ligne Corsica Linea condamnée au tribunal s' arrête ce jour. Le Droit est donc enfin respecté.
— SIMMARANO JF (@jeffsimmarano) March 4, 2016
Mardi, le tribunal de commerce de Marseille avait condamné Corsica Linea, une ligne de fret maritime lancée pour concurrencer l'ex-SNCM après sa reprise par l'entrepreneur Patrick Rocca, à cesser toute activité de fret entre la Corse et le continent, sous astreinte de 150.000 euros par infraction constatée.
Depuis, le Corsica Linea Dui, un navire roulier battant pavillon de l'île de Madère (Pavillon bis portugais), avait tout de même effectué des trajets entre Corse et continent. Selon une source proche du dossier, Corsica Linea doit donc théoriquement payer 450.000 euros d'amende pour ces infractions.
Le 5 janvier, jour du lancement de Maritima Ferries, le groupe Berrebi et Corsica Maritima, deux candidats malheureux à la reprise de la SNCM, avaient lancé Corsica Linea. Les syndicats de l'ex-SNCM, dénonçant une "concurrence déloyale", avaient alors empêché un cargo battant pavillon danois affrété par Corsica Linea, d'accoster à Marseille pendant une semaine.
Depuis, la situation a beaucoup évolué, puisque Patrick Rocca et le consortium d'entrepeneurs corses Corsica Maritima ont annoncé qu'ils s'associaient dans la nouvelle compagnie née des cendres de la SNCM -un changement qui implique, selon les syndicats de la compagnie, d'obtenir l'aval du tribunal de commerce.