Beau fixe sur l'Olympique de Marseille, dans la foulée d'un mercato réussi. Mais gare au choc climatique, d'un Vélodrome incandescent contre Lyon mardi au froid de Metz, vendredi pour la 23e journée de Ligue 1.
Enchaîner. Capable enfin de battre un "gros", Lyon (2-1 a.p.) en 16e de finale de Coupe de France, l'OM doit continuer de dominer les "petits" pour confirmer qu'il a changé de dimension.
Lors de sa montée en puissance du mois de décembre, l'équipe de Rudi Garcia avait pris la bonne habitude de battre les équipes moins bien classées, avant de se fracasser contre les "gros", corrigée par Monaco (4-1) puis Lyon (3-1).
Justement, les Grenats sont avant-derniers, mais "on sait où on met les pieds, prévient Rudi Garcia. Il va falloir mettre la même détermination" que contre les Gones.
Un air d'optimisme
Mais la façon dont l'OM a pris sa revanche sur l'OL, en prenant le jeu en main et en dominant, inspire confiance.Tout incite à l'optimisme en ce moment d'ailleurs sur la Canebière.
La seule signature de Dimitri Payet a permis de vendre entre 10 et 15.000 places de plus en moins de 48h pour "l'Olimpico" de Coupe. Résultat: le Vélodrome a vrombi comme jamais depuis l'époque de Marcelo Bielsa.
L'effet mercato se fait sentir. Le bizuth Jacques-Henri Eyraud a parfaitement mené le premier marché américain. Le président a pris deux stars, Patrice Evra et Payet, et même si le premier est forfait à Metz (élongation) et le second pas
encore à 100%, leurs noms ont donné beaucoup de crédit au "Projet OM champion" du propriétaire, Frank McCourt.
La fièvre est revenue
Pour ses 100 premiers jours de pouvoir, la nouvelle équipe est proche du sans-faute.Eyraud a commencé à retisser des liens avec les clubs locaux et travaille à une refonte de fond en comble de la formation avec son directeur sportif, Andoni Zubizarreta.
L'OM veut "mettre en place une filière qui va nous permettre de produire des joueurs locaux, cela devrait porter ses fruits dans trois, quatre ou cinq ans, c'est aussi important que d'attirer des Evra ou des Payet", explique le dirigeant.
Une confiance revenue
Le choix de Rudi Garcia est pour l'instant payant: il a conduit l'équipe à la 6e place et a insufflé de la confiance à de nombreux joueurs. A titre d'exemples, Frank Anguissa se lâche et a fait oublier Lassana Diarra, Maxime Lopez joue avec une assurance bluffante à tout juste 19 ans, et Doria dribble et marque.Ex-paria à l'OM, le Brésilien a été le sauveur en marquant le but vainqueur contre Lyon, à la 109e minute, récompense de ses nombreuses montées.
"C'est Roberto Doria sur le côté gauche", a plaisanté Garcia, allusion à Roberto Carlos.
La fièvre est revenue, et l'OM amorce en Lorraine un mois de février abordable (Guingamp et Rennes à domicile, Nantes à l'extérieur) qui pourrait se terminer en apothéose contre le Paris SG, que l'OM n'a plus battu depuis plus de cinq ans.
Mais d'abord, "il va falloir gérer le passage d'un Vélodrome chaud bouillant à une froide soirée d'hiver à Metz", rappelle Rudi Garcia.