Thomas Lemar (20 ans) est un symbole éclatant de la politique de valorisation des jeunes de Monaco: Le Guadeloupéen s'est transformé à l'écoute de l'entraîneur-couveur Leonardo Jardim et peut désormais occuper trois postes offensifs différents. L'AS Monaco joue à Nantes cet après-midi (14h).

Thomas Lemar (20 ans) est un symbole éclatant de la politique de valorisation des jeunes de Monaco: Le Guadeloupéen s'est transformé à l'écoute de l'entraîneur-couveur Leonardo Jardim et peut désormais occuper trois postes offensifs différents. "Thomas est un joueur différent de celui arrivé il y a six mois (de Caen), acquiesce Jardim. Il travaille beaucoup. C'est un joueur important." L'adaptation du natif de Baie-Mahault à la Principauté a été rapide. "Il progresse beaucoup, ajoute Jardim. Il a plus de culture tactique, comprend mieux les matches.

Il travaille beaucoup. C'est un joueur important

Des blessures

Le milieu de terrain corrobore. "Cette saison, j'ai beaucoup gagné en tactique, analyse-t-il. En jouant plus souvent, on acquiert des automatismes. Je me rends compte de ma
progression. Mais je ne dois pas m'arrêter à ça. Je peux encore plus apporter à l'équipe. Cela ne dépend que de moi." Et des blessures. Thomas Lemar s'était blessé contre Toulouse (4-0), le 24 janvier, touché à la cuisse droite. Résultat: lésion musculaire. Et trois matches loupés, encore. "Encore", car, victime d'un violent tacle contre Qarabag (1-0) le 22 octobre en Ligue Europa, il lui avait déjà fallu six semaines pour retrouver les terrains. Mais il avait été excellent pour son retour, une victoire importante contre Saint-Étienne (1-0) le 13 décembre.

En 2016, Lemar retrouve donc progressivement le rythme. "Je me sens bien, mais il faut encore que j'en gagne, dit-il. Le week-end dernier (contre Troyes), je suis sorti fatigué." Formé N.10, il peut désormais occuper les trois postes offensifs du 4-2-3-1 souvent mis en place par Jardim, qui le trouve "très performant".

"Pas un buteur"

Pour Lemar, la différence existe peu. "Sur un côté, on travaille plus défensivement, souligne-t-il. Mais le coach me laisse libre. Il me demande de dézoner vers l'axe." Au final, "peu importe". "Tant que j'ai du temps de jeu, ça va." Il est aussi devenu essentiel sur les coups de pied arrêtés, que lui, le gaucher, frappe en alternance avec Moutinho, le droitier. "Pour avoir cette possibilité, il faut prouver aux entraînements, sourit-il. Ensuite, le coach fait ses choix." Pourtant, malgré un beau coup-franc contre Lorient (2-3) en septembre et quatre buts dans l'élite cette saison, il ne se "considère pas comme un buteur". "Je préfère être bon pour l'équipe que de me soucier de mes statistiques", prévient-il.

Ce serait une petite erreur professionnelle de se faire rattraper par le troisième."


Avec six tentatives cadrées sur 27 tirs en L1 depuis août, son ratio reste pourtant maigre. Pour franchir un cap, sa capacité à devenir plus décisif sera importante. En attendant, il se met au service de l'équipe, pour aider Monaco à accrocher une qualification en C1, vitale pour le club. Selon lui, huit points d'avance sur les actuels poursuivants "donnent beaucoup de sérénité". "Mais il ne faut pas se relâcher, reprend-il. Cela se rattrape vite." Avant de reconnaître: "Ce serait une petite erreur professionnelle de se faire rattraper par le troisième."

Pourtant, Jardim répète que cet écart demeure insuffisant. Cette saison, Monaco a peu de marge. Chaque rencontre est compliquée. "On ne parvient pas à bien débuter nos matches, souligne Lemar. Mais pour l'instant, ça ne nous porte pas préjudice."
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