Jacques Chirac est mort. Sa famille l'a annoncé, ce jeudi 26 septembre, à l'AFP. Sa santé s'était dégradée depuis son départ de l'Elysée en 2007, conséquence notamment d'un accident vasculaire cérébral survenu en 2005, durant son second mandat de président de la République.
"Le président Jacques Chirac s'est éteint ce matin au milieu des siens. Paisiblement", a déclaré M. Salat-Baroux, époux de Claude Chirac. Sa santé s'était dégradée depuis son départ de l'Elysée en 2007, conséquence notamment d'un accident vasculaire cérébral survenu en 2005, durant son second mandat de président de la République.
Minute de silence
En septembre 2016, il avait dû rentrer en urgence du Maroc, où il était en villégiature avec son épouse Bernadette, afin d'être hospitalisé à l'hôpital de la Pitié-Salpêtrière à Paris pour une infection pulmonaire. Il y avait séjourné pendant près d'un mois, avant de pouvoir regagner son domicile parisien. Richard Ferrand a fait observer une minute de silence à l'Assemblée Nationale en son hommage :Les réactions au décès du président de la République de 1995 à 2007, mais aussi premier ministre, maire de Paris et chef de parti sont nombreuses notamment dans les Alpes-Maritimes. Un département où son partir, d'abord le RPR, devenu l'UMP puis Les Républicains a longtemps dominé dans les urnes."Je vous demande de bien vouloir observer une minute de silence en hommage à la mémoire de Jacques Chirac"@RichardFerrand et les députés interrompent quelques minutes leurs travaux sur la bioéthique en hommage à l'ancien président de la République, mort ce matin#DirectAN pic.twitter.com/UrYOGXIT64
— LCP (@LCP) September 26, 2019
"Un livre d'histoire"
► Charles Ange Ginésy, président du Conseil départemental"C'était un homme de conviction, à la personnalité attachante qui avait conservé une exceptionnelle popularité auprès des Français (...) Grand défenseur des valeurs de la République, sa ferveur, son franc parler, sa fermeté auront marqué les esprits. Son langage de vérité lui aura valu la réputation d'un véritable homme d'État déterminé et courageux. La France vient de perdre l’un de ses plus grands serviteurs. Je tiens à adresser mes sincères condoléances à son épouse, Bernadette Chirac, sa fille, ainsi qu’à tous ses proches."
► Pour Christian Estrosi, le maire de Nice "Jacques Chirac, pour moi, c’était la vitalité, c’était l’énergie, c’était la fidélité à ses amis et ses proches, et c’était avant tout la passion de la France. (...) A la suite des fondateurs de notre Ve République, il en était aussi l’incarnation la plus achevée, par ses études, par les hautes fonctions gouvernementales qu’il a occupées, par sa conception de l’action politique. Il avait enfin à cœur de préserver les équilibres de notre société, secouée aujourd’hui si brutalement par les fractures qu’il avait perçues, sans parvenir à les réduire tout à fait. (...) Avec la disparition de Jacques Chirac, je vois aujourd’hui, non pas se tourner une page, mais se fermer un livre tout entier. Un livre d’histoire, où il occupera désormais une place émérite. »
Jacques Chirac était venu en 2007 pour le sommet France- Afrique à Cannes.Jacques Chirac est mort. Je ressens une immense tristesse. Je salue l’homme chaleureux et cultivé qu’il était, l’infatigable serviteur de notre pays. Ce n’est pas une page qui se tourne mais un livre tout entier qui se ferme. Un livre d’histoire où il occupera une place émérite. pic.twitter.com/T6i9SuryB5
— Christian Estrosi (@cestrosi) September 26, 2019
► L'actuel maire, David Lisnard s'est exprimé et a salué ses actions : "un environnementale au sommet de l'Etat, son refus d'engager la pays dans une 2ème guerre du golfe fondée sur un mensonge et aux conséquences géopolitiques désastreuses, et son souci de l'unité républicaine."
Cette vision environnementale au sommet de l'Etat, son refus d'engager la pays dans une 2è guerre du golfe fondée sur un mensonge et aux conséquences géopolitiques désastreuses, et son souci de l'unité républicaine, resteront parmi les actifs de la présidence de Jacques #Chirac.
— David Lisnard (@davidlisnard) September 26, 2019
► La députée des Alpes-Maritimes (LREM), Alexandra Ardisson a posté une citation de Jacques Chirac : "La politique, c'est l'art de rendre possible ce qui est nécessaire"Tristesse à l’annonce du décès de Monsieur Jacques Chirac. Chef de l’Etat, premier ministre, ministre, maire de Paris, Jacques Chirac, aura occupé les plus hautes fonctions de la République. Mes pensées vont à son épouse, à sa fille Claude, à sa famille, ses amis. #JacquesChirac pic.twitter.com/k2GI86oLff
— Jérôme Viaud (@JeromeViaud) September 26, 2019
► Henri Leroy, maire de Mandelieu La Napoule et sénateur des Alpes-Maritimes, peiné d’apprendre la disparition de Jacques Chirac :« La politique, c'est l'art de rendre possible ce qui est nécessaire » #JacquesChirac pic.twitter.com/4zDuZ2c8v3
— Alexandra Ardisson (@A_Ardisson) September 26, 2019
C'était une grande personnalité, caractérisée par sa chaleur humaine, sa culture et son ancrage très fort dans les territoires. Condoléances attristées à sa famille.
► Eric Ciotti s'est lui aussi exprimé via la réseau social Twitter :
"Immense émotion. La France perd un grand chef d’Etat qui aimait passionnément les Français. Il incarnait une France forte, généreuse et simple Le formidable homme d’action qui motiva à 15 ans mon engagement au RPR".
► Pour Jean Leonetti, ancien minstre des affaires étrangères d e2011 à 2012 : "il a été un Président de la République éclairé, rassembleur et visionnaire."
J’apprends avec une grande tristesse la disparition de Jacques CHIRAC.
— Jean Leonetti (@JeanLeonetti) September 26, 2019
Nous adressons nos pensées affectueuses à son épouse Bernadette, à sa fille Claude, à sa famille et à tous ses proches.
Jacques CHIRAC a été un Président de la République éclairé, rassembleur et visionnaire. pic.twitter.com/IOvKXPazWu
L'hommage des élus de gauche
Pour le conseiller municipal de gauche, Patrick Allemand, : "C'était un homme au parcours politique atypique. Car, avant de devenir le leader de la droite, il avait adhéré aux « étudiants socialistes » puis brièvement au Parti Communiste Français."
Pour moi il restera l'homme, qui reconnut la responsabilité de l’État français dans la déportation des juifs pendant l'occupation à l'occasion de la commémoration de la rafle du Vel d'Hiv, le 16 juillet 1995.
L'élu communiste d'Antibes, Gérard Piel, ne mache par ses mots et reprend la citation controversée :
Lors d'un dîner-débat avec des militants de son parti le 19 juin 1991, Jacques Chirac avait prononcé ces mots : ""Notre problème, ce n'est pas les étrangers, c'est qu'il y a overdose (...) Comment voulez-vous que le travailleur français qui travaille avec sa femme et qui, ensemble, gagnent environ 15.000 francs, et qui voit sur le palier à côté une famille avec un père de famille, trois ou quatre épouses, et une vingtaine de gosses, et qui gagne 50.000 francs de prestations sociales, sans naturellement travailler ! Si vous ajoutez à cela le bruit et l'odeur, eh bien le travailleur français devient fou! (...) Et ce n'est pas être raciste que de dire cela".Le bruit et l'odeur pic.twitter.com/acIJd0zk50
— Piel Gérard (@GpielPiel) September 26, 2019
Un habitué de la région
Sur la Côte d'Azur, Jacques Chirac passait souvent ses vacances au Fort de Brégançon dans le Var. Pourtant, le cinquième président de la Ve République avouait "s'y emmerder parfois". Il acceptait de passer ses vacances dans cette résidence présidentielle pour une seule raison : faire plaisir à sa femme, Bernadette, qui appréciait cette "maison de bon goût". Après avoir quitté ses fonctions de président, il était souvent revenu en vacances à Saint-Tropez ou à Bormes-les-Mimosas.