Le chef de file des députés socialistes, Bruno Le Roux, et l'ancien ministre Benoît Hamon appellent la policière municipale Sandra Bertin à "donner les noms" des personnes qu'elle accuse d'avoir fait pression sur elle pour qu'elle modifie son rapport sur l'attentat de Nice.
C'est un appel solennel à la radio, ou sur les réseaux sociaux.
Pour les socialistes Bruno Le Roux, et Benoît Hamon, la policière municipale Sandra Bertin doit "donner des noms".
Elle doit justifier l'identité des des personnes qu'elle accuse d'avoir fait pression sur elle pour qu'elle modifie son rapport sur l'attentat de Nice.
Par respect pour toutes les victimes et la justice,la policière municipale de #Nice doit donner les noms précis de ceux qu'elle met en cause
— Bruno Le Roux (@BrunoLeRoux) 25 juillet 2016
"Moi, je suggère à la policière municipale de donner les noms, c'est assez simple on est en état de droit il y a une justice qui fonctionne très bien dans ce pays,si tel était le cas ? Qu'elle donne les noms, comme ça on en saurait davantage..." a déclaré Benoît Hamon au micro de France Info.
Polémique attentat de Nice : Benoit Hamon (PS... par FranceInfo
Des interrogations...
L'ancien ministre de l'Education nationale s'est également demandé "dans quelle mesure est-elle (la policière municipale) totalement libre de ses déclarations ?", estimant que "cette policière municipale a des préférences politiques". De son côté, Sandra Bertin persiste et signe, et maintient ses accusations au micro sur France Info.Une interview et une polémique
Dans une interview au JDD en pleine polémique entre la municipalité LR de Nice, notamment Christian Estrosi (1er adjoint à la sécurité, président de la métropole), et le gouvernement sur le dispositif de sécurité au soir de l'attentat ayant fait 84 morts, Sandra Bertin, chef du Centre de supervision urbain de la ville de Nice, affirme avoir reçu des pressionsdu ministère pour modifier son rapport sur le dispositif policier le 14 juillet.
Une version contestée par le ministre de l'Intérieur, Bernard Cazeneuve, qui a décidé de porter plainte en diffamation contre la policière municipale et a dénoncé "une campagne de vilenies".
Christian Estrosi dans le viseur
Les deux ténors socialistes ont également vivement critiqué l'ancien maire de Nice, Christian Estrosi, actuel adjointà la sécurité de sa ville et actuel président de la région PACA.
"C'est pas à la hauteur, surtout de la part de Christian Estrosi, il est président de région, élu avec des voix de gauche" face au FN", a assené M. Hamon.
"Entre Bernard Cazeneuve et Christian Estrosi, il y en a au moins un qui assume ses responsabilités. Et Le Républicain n'est pas là ou est l'étiquette", selon M. Le Roux.