Le président (PS) sortant de Provence-Alpes-Côte d'Azur, Michel Vauzelle, a mis en garde jeudi soir à Marseille, lors du dernier meeting du candidat socialiste à sa succession, Christophe Castaner, contre le risque d'un "Vichy 2015" en cas de victoire du FN.
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"Si (Marion Maréchal-Le Pen) était, par malheur, présidente de notre région (...), elle détruirait notre société. Elle ferait le jeu que nous proposent les terroristes, la peur de l'autre, la haine de l'autre. C'est un processus qui est exactement celui du gouvernement de Vichy", a clamé Michel Vauzelle, qui, après trois mandats à la tête de la région, ne se représente pas.
"Ce Vichy 2015, nous n'en voulons à aucun prix", a-t-il lancé à la tribune.
"Un vote de colère, dimanche, c'est avoir le FN matin, midi, et soir tous les jours pendant six ans", a souligné Christophe Castaner, le candidat PS, troisième dans les sondages, loin derrière Mme Le Pen, le chef de file frontiste, et Christian Estrosi, le candidat Républicain. Il a accusé la jeune députée du Vaucluse d'avoir commis "une faute grave, une faute inexcusable" en voulant "hiérarchiser les musulmans par rapport aux catholiques. "Ce n'est pas acceptable. En opposant les uns aux autres, Marion Maréchal-Le Pen se fait la complice des terroristes", a-t-il jugé.
Contre Le Pen
Celle-ci a affirmé mardi que les musulmans ne pouvaient être Français "qu'à la condition seulement de se plier aux moeurs et au mode de vie" hérités de l'histoire notamment chrétienne du pays. "La France n'est pas, et je vous cite +culturellement et spirituellement chrétienne+, la France est la France et ça dépasse largement votre attachement personnel à une religion", a poursuivi Christophe Castaner, qui a concentré ses attaques contre le FN, sans oublier son adversaire LR Christian Estrosi.
Contre Estrosi
Il a fait à ce dernier un "reproche majeur, celui d'être le porte-parole de cette droite qui a cru que, en s'emparant des thèses, des mots du Front national, il allait empêcher le FN. Ils ont banalisé, ils ont offert les habits du dimanche à ses idées brunes, ils ont semé la graine de la fleur du mal que Marion Maréchal-Le Pen veut aujourd'hui récolter"