L'Union française des industries pétrolières (UFIP) reconnaît des "tensions" au niveau de l'approvisionnement en carburant des stations-service en PACA, mais pour le reste de la France, "la situation est quasi normale".
Ce mercredi matin, il faut bien l'avouer, certaines stations-service étaient en rupture de stock, d'autres en rupture partielle et celles qui fonctionnent encore avaient de longues files d'attente.
"Nous vendons en une journée ce que nous vendons habituellement en une semaine", rapporte un gérant de station-service, "nous sommes régulièrement approvisionnés, mais si j'ai encore du carburant, c'est parce que je suis fermé la nuit. Les stations-service qui ont des automates sont à sec, mais seront approvisionnées normalement dès demain", a-t-il ajouté.
Dans un communiqué, le préfet des Bouches-du-Rhône, Pierre Dartout, l'assure : "l'approvisionnement est assuré dans les Bouches-du-Rhône".
Pierre Dartout précise que "la raffinerie de Lavera continue de produire, le dépôt pétrolier de Fos-sur-Mer reste approvisionné et les stations-service sont alimentées normalement malgré le mouvement social. La situation ne donne donc lieu à aucune inquiétude".
Selon le préfet, il est inutile d'effectuer un plein par précaution ou anticipation "sauf à contribuer à la création de points de tension dans certaines stations-service".
Des tensions d'approvisionnement en PACA
En France, l'approvisionnement des stations-service est "quasi normal", même si la situation est localement plus tendue en région PACA, a assuré mardi le président de l'Union française des industries pétrolières (UFIP), Francis Duseux."La situation est quasi normale au niveau de l'approvisionnement des stations-service en France" et "il n'y a pas de quoi s'inquiéter", a-t-il indiqué à l'AFP. "Nous avions hier (lundi) soir 2,6% des stations françaises avec un défaut d'un ou deux produits", a-t-il précisé.
Il y a toutefois "un peu de tension en zone PACA", notamment à la suite d'un mouvement social dans un gros dépôt pétrolier local, où les chargements repartaient mardi.
"Cette nuit quelques stations Total ont été livrées, mais on n'est pas du tout à la normale", a témoigné Eric Segurra, président régional PACA du CNPA (Conseil national des professions de l'automobile), section distributeurs de carburant et énergie et gérant d'une station Total à la Tour d'Aigues (Vaucluse).
Du côté du groupe Total, "la situation s'améliore sur notre réseau" français, a assuré un porte-parole.
Concernant les huit raffineries de France métropolitaine, "toutes les raffineries étaient en production et deux étaient en défaut d'expédition", a indiqué M. Duseux.
A la raffinerie de Lavéra (Bouches-du-Rhône), une unité est à l'arrêt depuis lundi et les autres suivront, selon la CGT. La direction se refuse à tout commentaire.
Selon Total, des blocages d'expéditions "perlés" se poursuivent dans sa raffinerie de La Mède (Bouches-du-Rhône), qui continue toutefois de produire.
A Grandpuits (Seine-et-Marne), la production se poursuit mais à débit réduit et les grévistes ont voté la poursuite du blocage des expéditions. La direction devra décider "cette semaine" s'il faut arrêter ou non la production, a expliqué le porte-parole du groupe pétrolier.
La situation est normale sur ses sites de Normandie, Donges et Feyzin, selon la même source.
"Toutes les raffineries continuent de produire" et "l'approvisionnement des stations-service continue d'être assuré normalement", réaffirme le ministère de la Transition écologique et solidaire dans un communiqué.
"Six raffineries sur sept assurent leurs expéditions normalement", les "raffineries de Grandpuits et Lavéra continuent leur production" et "seule la raffinerie de Grandpuits connaît des difficultés d'expéditions", selon le ministère. "Seuls deux dépôts sur 200 connaissent des difficultés temporaires dans leurs expéditions".