Présidentielle 2022 : Les Républicains désigneront leur candidat en congrès, réactions d'Eric Ciotti et Jean Leonetti

Pas de primaire ouverte pour Les Républicains qui choisiront leur candidat lors d'un congrès, le 4 décembre prochain. Le candidat déclaré Eric Ciotti dit respecter "ce choix cohérent avec l'esprit de la Ve République ". Mais Jean Leonetti affirme : "cet entre-soi me paraît dangereux."

Adieu la primaire ouverte... voici le retour du congrès à l'ancienne.  

Réunis cet après-midi lors d'un congrès en ligne, les membres des Républicains ont décidé de la manière d'élire leur représentant pour l'élection présidentielle de 2022.

C'est finalement l'option de la primaire restreinte qui a été choisie, a annoncé ce samedi 25 septembre le président du parti Les Républicains (LR), Christian Jacob.

Ce vote doit se dérouler le 4 décembre prochain et seuls les adhérents LR à jour de leurs cotisations depuis 15 jours, pourront y prendre part. Un choix que le candidat des Alpes-Maritimes Eric Ciotti qualifie de "cohérent".

Les adhérents de LR, appelés à se prononcer par voie électronique depuis vendredi soir, ont choisi pour près de six votants sur dix (58%) l'option d'un congrès à deux tours. Le taux de participation a atteint 50,28% des voix. 

"C'est une bonne nouvelle, ça permet le 4 décembre que le débat soit clos" et que la droite soit "rassemblée derrière un candidat d'union", s'est félicité Christian Jacob.

Eric Ciotti, député LR des Alpes-Maritimes et candidat, a lui aussi réagi : 

Les adhérents Les Républicains dans le cadre d'une procédure profondément démocratique ont choisi. Je respecte ce choix cohérent avec l'esprit de la Ve République.

Eric Ciotti, député LR des Alpes-Maritimes

Sur Twitter, il a également appelé ses soutiens à se mobiliser lors de cette prochaine échéance. 

Jean Leonetti : "Cet entre-soi me paraît dangereux"

Interrogé ce lundi 27 septembre sur France Bleu Azur, Jean Leonetti, maire LR d’Antibes, devait départager les candidats à la primaire ouverte. Une tâche difficile. Normalement, un nom aurait dû sortir en septembre.

Ce changement de désignation du candidat de la droite sonne comme un désaveu pour lui. Même si il dit respecter le choix des militants, l'élu s'inquiète surtout du manque de rassemblement à droite. 

Moi, j’aurais préféré qu’on ouvre le vote aux sympathisants et aux militants, qu’on ouvre le vote du centre et du centre-droit pour rassembler.

Jean Leonetti, maire LR d’Antibes, en charge de la primaire ouverte. 

Mécaniquement, il y aura moins de votants. Actuellement, il y a 80.000 militants, 60.000 adhérents pourraient aller voter, soit la moitié de la participation écologiste. Contrairement à 2016, où 4 millions de personnes s'étaient rendues aux urnes pour choisir un candidat. 

L’élu ajoute : « Je regrette qu’on ne crée pas cet élan, qu’on ne donne pas cette envie de participer, surtout prendre en compte leur avis, nous sommes un peu dans une vision un peu rétrécie (…) Cet entre-soi me paraît dangereux. »

"Débrancher" le candidat

Interrogé sur un risque de défaite pour la présidentielle de 2022, le maire d'Antibes se montre confiant : "je pense qu’on est en capacité d’avoir la victoire. Après, le chemin est compliqué parce qu’on a plusieurs cnadidats mais notre mouvement a conquis de nombreux territoires, mairies, régions."

Sur le "traumatisme Fillon", le maire d’Antibes précise que ce n’était pas la méthode qui était "mauvaise" mais les affaires qui on trattrapé le candidat de la droite.

Une procédure dite "d'empêchement" est d'ailleurs prévue par le parti pour "débrancher" le candidat s'il ne peut rester dans la course à la présidentielle pour quelque raison que ce soit. 

Autre réaction, celle de Dominique Estrosi-Sassone, sur son compte Twitter. La sénatrice LR fait partie du groupe de 10 porte-parole de Xavier Bertrand. Elle estime "qu'il est le mieux placé pour battre ses divers adversaires à l'élection présidentielle."

Un retour en arrière après l'expérience de 2016

Le vote portait sur une modification des statuts, qui depuis 2015 prévoyaient une primaire. Mais l'expérience a laissé un goût amer en 2016, éliminant Nicolas Sarkozy dès le premier tour, et exacerbant les tensions jusqu'à l'échec de François Fillon à la présidentielle.

Cette option ouvre la porte à une participation de Xavier Bertrand, en tête des sondages sans écraser le match, et qui serait "prêt à se soumettre" à un congrès même s'il refuse une primaire, selon Christian Jacob.

Ce congrès sera mis sur pied sous la houlette d'un comité d'organisation comprenant "un représentant de chacun des candidats". Pour l'instant sont déclarés : Valérie Pécresse (ex-LR) et Michel Barnier, partisans d'une primaire ouverte, ainsi qu'Eric Ciotti et Philippe Juvin.

Avec un défi supplémentaire par rapport à la dernière élection : les ténors devront réussir à expliquer aux militants qu'ils devront se prononcer pour des candidats qui n'ont plus leur carte au parti Les Républicains. C'est le cas de Valérie Pécresse et Xavier Bertrand, toujours favori dans les sondages. 
 

 

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