Redécouvrir la lessive utilisée autrefois par les lavandières dans les lavoirs, pour proposer une lessive zéro déchet efficace fabriquée à partir de la cendre de bois, il fallait y penser !
Pendant longtemps la cendre de bois a été utilisée pour fabriquer la lessive des lavandières. A Hyeres Vincent Fantino la remet au goût du jour avec la Lessive d'Hyères.
Une lessive d'hier pour sauvegarder le monde de demain
Le principe est simple. En diluant la cendre de bois avec de l'eau, les tensio-actifs végétaux présents dans la potasse et la soude des résidus de la combustion du bois se libèrent et ajoutent un pouvoir lavant à l'eau qui acquière une légère viscosité.
Très facilement biodégradable, la lessive ainsi fabriquée peut raisonnablement être qualifié zéro déchet comparée aux lessives du commerce qui n'ont l'obligation d'être biodégradable qu'à 90%.
C'est à l'occasion du premier confinement que Vincent et sa compagne Vanessa ont eu l'occasion de transformer une recette maison pour réduire leur impact sur l'environnement, en véritable activité professionnelle.
Grâce à des rencontres comme celle de Roberto et Josephine Ceravolo à la Pizzeria Napoli de Céline Borello ou de Tini le maraicher, Vincent a pu rapidement réunir les éléments essentiels à la création de son entreprise.
Une aventure éco-responsable axé sur l'économie circulaire
Pour se fournir en matière première, les cendres donc, Vincent et Vanessa ont développé un réseau de récupération avec des artisans de la région Hyèroise : des restaurateurs, pizzaiolis ou encore des domaines viticoles pratiquant l'écobuage.
Après infusion, le résidu de cendre de bois sert de crème à récurer.
Chaque lavage déverse entre 50 et 90 litres d'eau dans l'environnement. Se préocuper de libérer une eau non polluée est donc particulièrement protecteur pour la survie des écosystèmes.
Comment éviter que nos lessives polluent les mers aux micro-plastiques
Reste le problème des peluches produites par les textiles synthétiques.
On estime à 30% des microplastiques ceux provenant des eaux de lavages dans la mer.
Tout au long de la chaîne alimentaire les peluches synthétiques se concentrent dans la chaïne alimentaire au point que l'on considère que nous absorbons chaque semaine l'équivalent d'une carte de crédit!
Un problème que l'on peut mesurer régulièrement en nettoyant le filtre de nos machine à laver.
Il existe pourtant des solutions simples.
Guppyfriend est un sac de lavage qui permet d'enfermer les textiles synthétiques et de récupérer les peluches pour les jeter à la poubelles plutôt que de les laisser finir dans la mer.
Tandis que Coraball a été créée en observant la capacité du corail, de par sa forme, à accrocher les microplastiques pour constituer des peluches qui les étouffent. L'idée a été de créer une balle en plastique recyclée imitant la forme du corail pour capter toutes les peluches dans le tambour de la machine à laver pour les retenir et pouvoir les éliminer en tant que déchet.