Ce lundi 8 octobre, un des témoins a décrit la relation entre Wojciek Janowski et Pascal Dauriac comme quasi filiaux. Pourtant, les deux hommes défendent des thèses opposées dans ce procès qui fait suite à l'assassinat d'Hélène Pastor en mai 2014.
"Tu es un peu comme le fils que je n'ai jamais eu": les propos de Wojciech Janowski, le gendre d'Hélène Pastor, sur Pascal Dauriac, son coach sportif, à qui il auraitcommandité le meurtre de sa richissime belle-mère, montrent une relation quasi-filiale entre les deux hommes.
Les mots ont été cités ce lundi matin par Anne Dauriac, l'une des trois soeurs de Pascal Dauriac, devant la cour d'assises des Bouches-du-Rhône, où les deux hommes
comparaissent aux côtés de huit co-accusés: l'homme d'affaires polonais aurait même proposé à son coach sportif d'être son témoin s'il devait se marier, ou d'être le parrain d'un éventuel enfant, explique-t-elle, en rapportant une discussion avec son frère.
Ancien coach sportif de Wojciech Janowski, Pascal Dauriac, 49 ans, écoute le témoignage de sa soeur les yeux fermés, la tête baissée. Il ne tique pas quand elle répète ses mots sur les Pastor, "des gens gentils, adorables avec lui, des milliardaires certes, mais sincèrement gentils avec lui".
Si Pascal Dauriac reconnaît avoir organisé le double meurtre d'Hélène Pastor et son chauffeur, mortellement blessés à Nice en mai 2014, Wojciech Janowski, 69 ans, nie désormais être l'instigateur de cette opération.
Dauriac et Janowski, aujourd'hui à l'opposé
Dans le box des accusés, les deux hommes sont à l'opposé l'un de l'autre. Dauriac, en haut à gauche, Janowski en bas à droite. Ils n'échangent pas un coup d'oeil.Peyril Peytavi vient lui aussi éclairer les liens entre les deux hommes, en revenant sur "les relations de (son cousin Pascal Dauriac) avec ses parents, qui n'ont pas toujours été simples": "En fait il a toujours été en demande d'une figure paternelle généreuse et bienveillante", explique-t-il.
Immobile dans son coin du box, Pascal Dauriac garde la tête basse, le regard perdu, quand l'avocat général relit un extrait de la déposition de sa mère, devant les enquêteurs: "Il donnait de bons conseils à mon fils", explique alors celle qui avait placé son fils de 12 ans en maison de redressement, en Lozère, au sujet de Janowski. "Je pense que la fréquentation de gens riches l'a un peu déstabilisé", avait-elle ajouté.
Le procès de l'affaire Pastor doit se tenir jusqu'au 19 octobre.