Vin très apprécié en France et de plus en plus à l'étranger, le rosé pourrait être victime de son succès cet été avec une récolte 2017 en baisse. Premier producteur mondial, la France pourrait avoir du mal à répondre à une demande en forte hausse.
C’est le journal Les Echos qui pose la question. Et la réponse est non à en croire le quotidien économique qui affirme : "La petite récolte du millésime 2017 ne suffira pas à étancher toutes les soifs".Y aura-t-il assez de rosé cet été ?
Consommation mondiale en hausse
Les Français aiment le rosé et en consomment en moyenne une vingtaine de bouteilles par personne. Quant aux étrangers, ils en raffolent aussi. Le rosé est donc victime de son succès.La production de 24 millions d'hectolitres n'est pas en mesure de répondre à une demande en hausse constante depuis le milieu des années 2000, en France comme à l'étranger. La consommation mondiale a augmenté de 31 %. Le nombre de pays importateurs de vins rosés a lui grimpé de 16 % au cours des 15 dernières années.
La Provence terre d'excellence
La Provence, deuxième région productrice derrière le Languedoc, "monochrome à 90 % est devenue le symbole du rosé et revendique le leadership sur la qualité et l'image" expliquent Les Echos. La baisse de récolte de 12 % en 2017 s'est fait sentir sur les prix (+20 à 30 % l'hélectolitre selon l'AOC). La majorité de la production provençale est consommé dans l'hexagone mais les chiffres à l'export explosent, boosté par une demande américaine très forte. L'export a généré 226,2 millions d'euros en 2017. A elle seule, la Provence représente 1/5e des exportations françaises de rosés en volume et presque un tiers en valeur.
Cet engouement pour le rosé "made in Provence" a des répercussions importantes sur le foncier. Les prix à l'hectare ont flambé de 28 à 50 % en huit ans, selon les AOC côtes-de-provence, coteaux d'Aix-en-Provenc ou coteaux varois en Provence. De toute évidence, le rosé met l'eau à la bouche des investisseurs autant que des consommateurs.