Au lendemain de la grève spontanée lancée vendredi 18 octobre par les conducteurs et contrôleurs, à la suite de l'accident de travail de l'un d'entre eux, le mouvement se poursuit aujourd'hui.
Le mouvement de grève national des conducteurs et contrôleurs de la SNCF, commencé vendredi 18 octobre, se poursuit ce samedi, avec encore des perturbations en région Paca. Alors que la SNCF estimait à 9 sur 10 le nombre de TGV circulant dans le sud-est, il semble que ces chiffres ont été surestimés.
En raison d'une grève sans préavis, le trafic reste très perturbé ce samedi 19 octobre :
— SNCF (@SNCF) October 19, 2019
➡️ TGV Atlantique & Sud Est : 9 trains / 10
➡️ Ouigo : aucune circulation
➡️ Intercités : très perturbé
➡️ TER : 1 train / 2 en moyenne
➡️ Transilien : très perturbé (lignes D, B, H et R) ?
En effet, certains de ces trains ont déjà été supprimés et cela se poursuit dans l'après-midi, avec la majorité d'entre eux annulés.
En ce qui concerne les TER au départ de Marseille, la situation est moins perturbée : la majorité des trains circulent ce samedi après-midi.
[ #FlashInfoTERSUD ]
— SNCF TER SUD Provence-Alpes-Côte d’Azur (@TERSUD_SNCF) October 18, 2019
▶️ Reprise très progressive du trafic #TER ce soir.
⚠️ Des perturbations sont à prévoir samedi 19/10 jusqu'à midi. Nous vous invitons à consulter l'information voyageurs sur tous nos canaux.
Votre CM répondra à vos questions à partir de 7h demain matin ?♀️ pic.twitter.com/X8aYZywd2p
En revanche, aucun train de la ligne Intercités Transversale Sud Marseille - Bordeaux ne circulera, durant toute la journée.
Aucun Ouigo en circulation
Comme sur l'ensemble du réseau, aucun train Ouigo ne roulera non plus.Cette grève spontanée fait suite à un accident survenu mercredi 16 octobre dans les Ardennes. Un TER avait percuté un convoi routier exceptionnel sur un passage à niveau. Seul personnel à bord, le conducteur avait alors dû évacuer les passagers. 11 d'entre eux ont été blessés, tout comme le cheminot.
Une réunion infructueuse
La réunion organisée vendredi 18 octobre dans la soirée entre les syndicats et la direction de la SNCF n'a pas débouché sur un accord.La direction a fait trois propositions : renforcer le dispositif d'alerte et de sécurité des trains et "passer au crible l'ensemble des mesures de sécurité à appliquer par le conducteur en cas d'accident", "répartir dans le temps les nouvelles procédures de départ des trains qui devaient être appliquées le 15 décembre" et "accélérer très fort le recrutement en 2019, en particulier contribuant à la sécurité des biens et des personnes".Accélérer très fort le recrutement en 2019
SUD-Rail, la CGT-Cheminots, FO-Cheminots et la Fgaac-CFDT, contestent le mode d'exploitation "équipement agent seul" qui permet de faire circuler des trains sans contrôleur. Ils évoquent des risques de sécurité pour les voyageurs.
Le secrétaire d'Etat aux transports, Jean-Baptiste Djebbari, a quant à lui déploré une "grève surprise (...) hors du cadre légal".Le droit de retrait, c'est un droit des travailleurs
"Le droit de retrait, c'est un droit des travailleurs pour dire qu'il se passe quelque chose de grave", a défendu le secrétaire général de la CGT Philippe Martinez."On a évité un drame, a-t-il ajouté. On ne peut pas continuer comme ça."
Une nouvelle réunion entre la direction et les syndicats doit avoir lieu la semaine prochaine pour trouver une issue.