Stations de ski: vers une ouverture des remontées mécaniques sans pass sanitaire, la bonne nouvelle pour les Alpes

Après une saison hivernale 2020 sans aucune remontée mécanique, les stations de ski s'apprêtent à rouvrir et espèrent pouvoir le faire sans contrainte. Bonne nouvelle, c'est ce que laisse entendre Jean-Baptiste Lemoyne, secrétaire d'État chargé du Tourisme en visite à Sisteron ce jeudi 14 octobre.

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"Cet hiver, c'est ouvert", le slogan a été lancé par Jean-Baptiste Lemoyne, secrétaire d'État chargé du Tourisme ce jeudi 14 octobre 2021, à Sisteron dans les Alpes-de-Haute-Provence.

Un slogan derrière lequel se cachent les espoirs de toute une région, après une saison "blanche", où les stations avaient pu ouvrir mais où les remontées mécaniques étaient restées à l'arrêt.

"Les conditions n'étaient pas réunies l'an dernier, car il n'y avait pas la vaccination, le pass sanitaire. Cet été, on a pu laisser de nombreuses structures ouvertes grâce au pass sanitaire, il ne faut pas se l'interdire si cela peut permettre de sécuriser la saison", a expliqué le secrétaire d'État au tourisme en faisant référence à la saison touristique hivernale en station de montagne.

Un manque à gagner énorme pour un secteur déjà perturbé par le manque de neige récurrent.

Six milliards d'euros auraient été investis pour soutenir le tourisme de montagne, selon Jean-Baptiste Lemoyne.

 "On est contents et heureux de pouvoir en fin accueillir de nouveau les futurs vacanciers, c'est une annonce qu'on attendait mais dont on se doutait aussi. Il faut savoir qu'on est encore en attente de certaines compensations", précise Béatrice Savornin, maire de Montclar dans la vallée de la Blanche, dans les Alpes-de-Haute-Provence.

Pour Chrisitian André, directeur de la société de gestion des activités touristiques de Risoul, " c'est une bonne nouvelle, mais on reste prudent, aux vues de ce que nous avons vécu l'hiver dernier. C'était incroyable d'avoir des stations ouvertes, et des remontées fermées".

Ce professionnel de la montagne et du tourisme retient que "la profession est capable de s'adapter, très rapidement à toute forme d'actualité favorable ou défavorable". 

Des taux de réservations plutôt en avance

Les perspectives pour cet hiver sont plutôt bonnes, les touristes en manque de montagne depuis le début de l'épidémie montrent une envie de revenir.

" On est tous en avance de 15%, par rapport aux années précédentes pour les réservations, aux mêmes dates", constate Christian André à Risoul dans les Hautes-Alpes.

Les clients réservent tôt, "et se sentent rassurés avec le pass sanitaire, ils savent qu'ils pourront profiter, qu'il soit obligatoire ou non", explique le directeur de la société de gestion des activités touristiques de Risoul.

Autre signe que la pandémie n'est plus aussi anxiogène comme elle a pu l'être, " sur dix réservations, une seule comprend la prise additionnelle d'assurance annulation Covid", les clients ont compris qu'on sait gérer en cas de nouveau variant.

"Avec pass sanitaire ou sans pass sanitaire, on va s'adapter, mais pour nos petites stations, on préfèrerait que ce soit sans pass", précise Benoît Cazères, maire de Selonnet, où se trouve la station de Chabanon dans les Alpes-de-Haute-Provence.

Selon l'élu, cela rendrait "les choses plus compliquées pour les petites stations, au contraire des grandes qui pourraient en faire un argument rassurant pour sa clientèle".

Seul bémol, le recrutement des saisonniers

Cette pandémie a permis à nombre d'entre nous de se pencher sur nos métiers et la façon de les faire. Touchés de plein fouet par l'arrêt brutal de leurs activités, les saisonniers ont aussi pensé à la reconversion.

"La filière est touchée", concède Christian André.

"Beaucoup de saisonniers ne veulent pas se faire vacciner", constate Béatrice Savornin maire de Montclar.

"L'ensemble des opérateurs n'ont pas constitué toutes leurs équipes en animation, restauration,  hébergement ou encore pour les remontées mécaniques", s'inquiète Christian André.

Avec une problématique de taille, la raréfaction des prétendants les place en position de force "pour négocier, l'accès à la station, le salaire, les conditions de travail et le logement",  détaille Christian André.

"Si les saisonniers s'en vont, se sont aussi des habitants qui s'en vont et donc des enfants, et nos villages vont se vider, un emploi en montagne crée deux emplois en vallée, c'est primordial de garder cette économie", indique Béatrice Savornin.

C'est justement tout l'enjeu des rencontres avec les différentes collectivités territoriales, locales et les élus, pour "insister sur la nécesité de penser l'avenir des stations dans  sa globalité, avec les investissements, la transition climatiques et la main-d'oeuvre", explique Christian André.

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