Selon un rapport de l'Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN), du ruthénium 106 a été décelé dans l'atmosphère par des stations de mesure basées à Nice et à la Seyne-sur-Mer dans le Var. Une pollution qui proviendrait de Russie. Le pays vient de reconnaître une pollution.
"Le radio-isotope Ru-106 a été détecté par les stations d'observation d'Arguaïach et de Novogorny" entre le 25 septembre et le 1er octobre, a annoncé l'agence de métérologie russe dans un communiqué. A Arguaïach, "une concentration extrêmement élevée" de ruthénium-106, "excédant de 986 fois" les taux enregistrés le mois précédent, a même été détectée.
Le mystère est donc levé quant à l'origine de ces traces détectées dans notre région.
Selon le dernier rapport de l'Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN), du ruthénium 106 a été décelé dans l'atmosphère par des stations de mesure basées à Nice et à la Seyne-sur-Mer dans le Var. Une pollution qui proviendrait de Russie. Le pays vient de le reconnaître.
Rappel des faits :
Dans son rapport publié et mis à jour le 9 octobre dernier , l'IRSN - l'Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire - révèle que du ruthénium 106 a été révélé "par plusieurs réseaux européens de surveillance de la contamination radioactive atmosphérique, à des niveaux de l’ordre de quelques milliBecquerels par mètre cube d'air."
► Explications VARIN Véronique, DE SILVESTRO Richard et ROUX Dominique :
Les niveaux sont faibles, mais ils sont suffisants pour avoir alerté les spécialistes.
A ce stade, les calculs tendent à montrer que les masses d’air contaminées ont pour origine des régions du sud de l’Oural ou situées à proximité. L’IRSN poursuit ses investigations pour essayer de confirmer l’origine de cette pollution atmosphérique.
Notre région visée
Les deux stations basée pour 'lune à la Seyne-sur-Mer dans le Var et à Nice, l'ont identifié le ruthénium 106 "à l’état de traces", à des niveaux de respectivement 7,4 et 6,8 micro-becquerel/m3. Des niveaux de pollution comparables ont été observés en Europe, indique l'IRSN, qui se veut rassurante et précise qu'il "ne sont pas de nature à générer des effets sanitaires".
Selon le journal Le Figaro, les hypothèses les plus probables sont celle d'un accident lors d'opérations de retraitement de combustible nucléaire, ou celle d'un incinération par accident d'une source radioactive médicale.
Quid de l'origine ?
Pour la CRIIRAD, qui est la Commission de Recherche et d’Information Indépendantes sur la Radioactivité; "il est important que l’origine de ces rejets de ruthénium 106 soit recherchée car, plus près du terme source, les niveaux de risque peuvent être sans commune mesure.
Si l’installation à l’origine des rejets n’en est pas consciente, elle n’a pas pu mettre en place de mesures de radioprotection alors que les doses subies par les riverains ou les travailleurs concernés pourraient ne pas être négligeables. S’il s’agit de dissimulation, la situation est également problématique."
L'organisme indépendant rappelle aussi qu'en début d'année, des épisodes de contamination par l’iode 131 dans l’atmosphère de plusieurs pays européens avaient mis au jour. Leur origine n'est toujours pas élucidée selon la CRIIRAD.