L'Union française des industries pétrolières (Ufip) a fait état mardi d'une "très nette amélioration" dans les réseaux de distribution de carburants en France, même si 20% des stations-service connaissaient encore une rupture d'approvisionnement partielle ou totale.
Selon l'Union française des industries pétrolières (Ufip), la situation s'est nettement améliorée en ce qui concerne les réseaux de distribution de carburants en France, même si 20% des stations-service connaissent encore une rupture d'approvisionnement partielle ou totale.
"Après une semaine difficile, la mobilisation de tous les acteurs et la coordination avec les pouvoirs publics ont permis une très nette amélioration", a indiqué le président de l'Ufip, Francis Duseux, dans un communiqué.
"Il n'y a pas de pénurie au niveau national, même si des situations tendues peuvent encore exister par endroits. On estime qu'environ 20% des stations-service connaissent une rupture d'approvisionnement partielle ou totale"
a-t-il ajouté. Francis Duseux a précisé que le nombre de stations en rupture totale avait diminué, sans le détailler.
1100 camions contre 350 en temps normal
Le géant pétrolier Total a également parlé d'une "amélioration significative", avec 553 stations encore en rupture totale (216) ou partielle (337) mardi matin dans un réseau qui en compte 2.200, contre 653 la veille.Le groupe a dit mobiliser 1.100 camions mardi pour charger du carburant, contre 350 en temps normal, ce qui représente "environ 1,8 million de pleins de 35 litres".
Sur les huit raffineries que compte la France, quatre étaient toujours totalement arrêtées mardi, deux fonctionnaient à débit réduit et deux autres, celles du groupe américain ExxonMobil, fonctionnaient normalement.
Le site Total La Mède a repris ses expéditions par pipeline
Selon Total, qui opère cinq raffineries dans le pays, le site de La Mède (Bouches-du-Rhône) tourne à 75% de ses capacités et a repris lundi soir ses expéditions de carburants par pipeline, tandis que les unités des quatre autres raffineries (Grandpuits, Feyzin, Donges et Normandie) étaient complètement arrêtées.La grève, prévue au moins jusqu'à jeudi, se poursuivait également au terminal pétrolier du Grand port maritime de Marseille, selon Maxime Picard, l'un des responsables de l'union départementale de la CGT 13.
Une trentaine de navires pétroliers étaient bloqués au large du terminal dans la journée de lundi à cause de ce mouvement, a précisé une porte-parole du port, soulignant que les activités non-pétrolières n'étaient pas touchées.