A partir du 1er janvier, la réglementation des tickets-restaurant change et il ne sera plus possible de les utiliser pour payer toutes ses courses.
Quelque 4,8 millions de salariés bénéficient de tickets-restaurant remis par leur employeur, utilisables auprès de 240 000 restaurants et commerces assimilés. Sous forme de chèques ou de carte bancaire, ces titres repas peuvent être dépensés du lundi au samedi, dans la limite de 25 euros par jour. Beaucoup ont pris l'habitude de les dépenser en faisant leurs courses au supermarché. Mais à partir du 1ᵉʳ janvier, la règlementation change. Il ne sera plus possible de remplir son caddie avec tout type d'aliments et de les payer à la caisse avec ces titres repas. France 3 Provence-Alpes répond à trois questions sur ces futurs changements.
Quels sont les produits payables en tickets-restaurant ?
A partir du 1ᵉʳ janvier, seuls les produits directement consommables pourront être payés avec des tickets restaurant : sandwiches, plats cuisinés, salades préparées, pâtes à réchauffer, etc. Mais aussi conserves, produits laitiers, fruits et légumes.
Sont exclus toutes les denrées alimentaires nécessitant une préparation. Il ne sera donc plus possible d'utiliser un ticket repas pour acheter des pâtes, du riz, de la farine, des œufs ou encore de la viande à cuire.
Pourquoi ce changement ?
Ce changement n'est en fait qu'un "retour à la normale". Payer ses courses alimentaires avec des titres repas n'était qu'un assouplissement exceptionnel de la règle mis en place à partir du 1ᵉʳ octobre 2022 pour répondre à la forte inflation dans le cadre de la loi du 16 août 2022 sur la protection du pouvoir d'achat.
L'article 6 élargissait leur utilisation à l'ensemble des produits alimentaires, qu'ils soient ou non directement consommables : viandes, féculents, produits surgelés à cuire, etc. Cette dérogation prend fin le 31 décembre.
Ce changement est-il critiqué ?
"Une très mauvaise nouvelle pour notre portefeuille et l’équilibre de notre assiette !". La fin de la règlementation exceptionnelle déçoit bon nombre d'utilisateurs de tickets-restau qui y avaient pris goût.
"Plutôt que de vous confectionner en avance des soupes pour la semaine avec des légumes frais, relevé avec du gruyère ; au supermarché, vous aurez désormais le droit d’utiliser votre carte ticket-restaurant pour acheter des noodles réchauffées avec de l’eau bouillante, des sushis plus très frais et au mieux, quelques fruits frais", dénonce une tribune publiée sur le site Welcome To The Jungle. L'auteur de la tribune rappelle également que les tickets restaurants sont financés en partie par l'employeur et près de la moitié par le salarié.
