Le temps s'y prête, la saison des champignons est lancée. 212 cas d'intoxications - non mortelles - liés à la consommation de champignons ont été recensés entre le 29 juin et le 30 août, selon les autorités sanitaires qui mettent en garde jeudi les amateurs de cueillettes.
"Les conséquences sur la santé de ce type d'intoxications sont graves (troubles digestifs sévères, atteintes du foie pouvant nécessiter une greffe), voire mortelles. La plupart d'entre elles conduisent à une hospitalisation, souvent en réanimation", soulignent dans un communiqué la Direction générale de la santé (DGS) et l'Institut de veille sanitaire (InVS).Les cas recensés cet été par le réseau des centres antipoison et de toxicovigilance ont été principalement relevés en Aquitaine (47 cas), en Midi-Pyrénées (36 cas), en Rhône-Alpes (27 cas) et en Franche-Comté (13 cas), précise le communiqué.
Pas de décès ne 2015
Aucun décès, ni cas grave n'a été enregistré jusqu'à présent, contrairement à l'été 2014 durant lequel 4 cas graves, dont un décès, avaient été observés, en raison d'un temps nettement plus pluvieux que cet été, favorable à la croissance des champignons.
Mais comme les conditions météo sont en train de changer, la DGS et l'InVS rappellent les consignes de prudence à respecter face à des champignons
toxiques qui peuvent ressembler beaucoup aux espèces comestibles.
"Ne ramassez que les champignons que vous connaissez parfaitement" et "au moindre doute", il faut faire contrôler sa récolte par un spécialiste, en premier lieu pharmacien. "Cueillez uniquement les spécimens en bon état", "ne cueillez pas près de sites pollués" et "séparez les champignons récoltés par espèce" car un champignon vénéneux peut contaminer les autres.
Il est également conseillé de conserver les champignons à part au réfrigérateur, de les consommer "en quantité raisonnable", dans les deux
jours après la cueillette et de ne pas les proposer à de jeunes enfants.
Que faire en cas de symptômes ?
En cas d'apparition de symptômes tels que des tremblements, vertiges, vomissements, nausées, diarrhée, troubles de le vue, après la consommation de champignons, il est conseillé d'appeler un centre antipoison ou le centre 15, rappellent encore les autorités sanitaires.
Selon l'InVS, on observe entre 1.200 et 1.300 cas d'intoxications liés aux champignons chaque année en France, principalement au 2e semestre.
- Avec AFP -