Assises du Var : 23 ans de réclusion pour un homme qui a tué son épouse de 32 coups de couteau

Joao Afonso Pires a été condamné, ce mercredi 26 juin, à 23 ans de réclusion pour le meurtre de son épouse, Iraida. L’avocat général avait requis 28 ans, assortis d’une peine de sûreté de 14 ans.

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Il risquait la perpétuité. Joao Afonso Pires, 74 ans, a écopé de 23 ans de détention aux assises de Draguignan pour le meurtre de son épouse, Iraida. L’avocat général avait requis une peine de 28 ans de réclusion, assortie d’une période de sûreté de 14 ans.

La cour d’assise a également déchu l’accusé de son autorité parentale sur son fils de 9 ans, qu’il a eu avec la victime. L’enfant est aujourd’hui placé à l’aide sociale à l’enfance, tout comme son demi-frère, né d’une première union.

La défense avait, pour sa part, demandé à ce que la cour prononce une peine plus clémente, aux alentours de 15 ans de prison. L’avocat de Joao Afonso Pires, Valentin Loret, a plaidé que la mort d’Iraida serait intervenue au terme d’une relation toxique, faite de violences mutuelles.

L'accusé dit avoir "perdu la tête"

Si le mis en cause a contesté durant l’instruction toute intention de donner la mort, la multitude de coups portés à des zones vitales a fragilisé sa version des faits. Joao Afonso Pires était poursuivi pour avoir poignardé à 32 reprises son épouse Iraida, 43 ans, le 7 février 2021.

Le père de famille disait avoir "perdu la tête" lors d’une dispute, le jour des faits, en raison de l’agressivité dont aurait fait preuve sa femme. Toutefois, la reconstitution des faits avait conduit la juge d’instruction à ne pas retenir la légitime défense, soulignant "l’importante disproportion entre les moyens de défense employés et la gravité de l’atteinte, si encore une fois cette atteinte devait être retenue comme réelle".

Des témoins de violences conjugales

L’expert psychiatre avait conclu à l’absence de toute pathologie psychiatrique et l’avait estimé pleinement responsable des actes qui pouvaient lui être reprochés.

Les investigations avaient pu mettre en lumière le fait que la victime souhaitait divorcer de son mari et qu’elle se trouvait dans l’attente d’un logement social pour elle et ses enfants. Certains proches du couple ont raconté aux enquêteurs plusieurs scènes de violences conjugales, dont aurait été victime Iraida depuis 2013.

À un voisin, qui avait vu Joao Afonso Pires passer une ceinture autour du cou de son épouse, la victime avait confié : "Un jour, il va me tuer."

Joao Afonso Pires dispose de dix jours pour faire appel, s’il le souhaite.

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