A Bargemon, dans le Var, un ancien professeur de français veut que les Bargemon(n)ais retrouvent le "n" qu'ils ont perdu en 1976, il demande à la municipalité de réparer ce qui est pour lui plus qu'une faute d'orthographe, une faute morale.
Bargemon, 1374 habitants, un petit village paisible qui depuis quelques jours s'interroge sur son orthographe. La règle des noms qui se terminent en "on" veut que le "n" soit doublé pour les dérivés. En bon puriste, un ancien professeur de français, défenseur acharné des règles d'orthographe, a relevé la faute."Bargemonnais faisant partie de la règle générale des noms en « on » qui doublent le « n » pour former des mots dérivés de la même famille", s'exclame Julien Rebuffel Ancien Professeur de Français.
"On a choisi une orthographe mais ça a été la mauvaise. Parce que le juge de paix a tranché en disant que Bargemonnais faisant partie de la règle générale des noms en « on » qui doublent le « n » pour former des mots dérivés de la même famille. Et bien il faut que Bargemonnais s’écrive avec deux « n » et seulement avec deux « n »" s'exclame Julien Rebuffel ancien professeur de français.
Une faute d'inattention
Mais pour beaucoup dans le village, plus qu'une erreur, c'est une faute d'inattention qu'ils ont corrigé d'eux même. Danièle Gal habite Bargemon, elle s'offusque de ce "n" solitaire : "Moi, je mets toujours deux n. Je ne vois pas pourquoi on ne récupérerait pas notre n."
Laurent Michel habite aussi le village. Il avoue qu'il écrit Bargemonnais avec un seul n : "Normalement il y a deux "n" comme Toulon". Nadine De Carlis semble connaître l'histoire : "A l’époque on mettait deux n à Bargemonnais et pourquoi on l’a enlevé, on ne sait pas."
Après une brève enquête, un peu dirigée, il semblerait que la perte de cette consonne soit due à un oubli qui date d'une bonne quarantaine d'années et qui depuis serait passé inaperçu.