Les explications sont parfois étymologiques, historiques, ou juste très étranges...
Il y a des villes et des villages dont les habitants portent un nom bien identifié. Les Lillois à Lolle, les Amiénois à Amiens... Et puis il y a les autres : Blaises, Mal-Peignés ou Paillefoins. Voici cinquante noms d'habitants, ou "gentilés" des Hauts-de-France qui défient toute logique... du moins en apparence.
1. Oye-Plage (62) : les Ansériens
Il n'y a a priori aucun lien entre la ville d'Oye-Plage et le nom de ses habitants. Et pourtant : le mot "anser" signifie "oie" en latin. Un clin d'œil au nom de cette commune du Calaisis, dont le blason représente... une oie. De quoi inspirer, même, le nom d'un café local : le J'Ansérien;
2. Saint-Omer (62) : les Audomarois
C'est probablement le "gentilé" le plus connu de cette liste et l'un des premiers auxquels on pense. Saint-Omer, avant d'être canonisé, était évêque de Thérouanne (sous le règne d'un certain roi Dagobert Ier) et s'appelait... Audomar, ou en latin Audomarus.
3. Bas-Lieu (59) : les Baslieusards
À ne pas confondre avec les habitants des banlieues...
4. Saint-Bandry (02) : les Blaises
Un nom curieux dont nous n'avons pas réussi à trouver l'origine. Peut-être est-ce lié à Saint-Blaise, qui a donné son nom à l'une des rues de la commune...
5. Laboissière-en-Thelle (60) : les Buccériens
Impossible de savoir pourquoi les habitants de Laboissière-en-Thelle sont appelés les Buccériens. Il est également fait mention sur Wikipedia du gentilé "Laboissien" mais ailleurs, et notamment sur le site (plutôt retro) de la ville, il est bien confirmé que ses habitants sont des Buccériens.
6. Chézy-en-Orxois (02) : les Caouzats
Cahusas ou Caouzats ? Les habitants de Chézy-en-Orxois portent deux noms aux orthographes un peu différentes, mais ni l'une ni l'autre ne trouve vraiment d'explication.
7. Canny-sur-Matz (60) : les Cannychons
Probablement le nom d'habitants le plus mignon de cette liste.
8. Chiry-Ourscamp (60) : les Caouens
Là encore, aucune explication ne semble exister sur l'origine du nom "Caouens" pour désigner les habitants de Chiry-Ourscamp. Le terme est en tout cas ancré dans la vie locale, puisque l'école maternelle locale s'appelle "Les P'tits Caouens",
9. Château-Thierry (02) : les Castelthéodoriciens
Un mot compliqué qui renvoie directement à la racine latine des deux mots qui composent Château-Thierry : Castel pour Château et Theodoric pour le nom Thierry.
10. Chivy-lès-Etouvelles (02) : les Chiviacussiens
Ce nom d'habitant trouve son origine dans l'un des anciens noms de la commune, qui si l'on en croit son site s'est appelé tour à tour Chiviacus, Chievi, Chivi ou encore Chiviacum entre 1128 et 1280.
On trouve également mention d'autres dénominations pour ses habitants, comme Chivracussiens (sur Wikipedia, qui avance également le mot Chiviacussiens) mais également Chiviacois. Difficile de trancher...
11. Saint-Hilaire-Cottes (59) : les Cottihilariens
Pas besoin d'une étymologie pour ce nom d'habitant : le nom de la commune a juste été inversé pour donner ce résultat pour le moins curieux.
12. Etrœungt (59) : les Courbeteux
Impossible de connaître l'origine de ce nom, qui ressemble plus à une insulte qu'à un gentilé, mais ses habitants semblent s'en accommoder : en 1931, si l'on en croit la commune a officiellement changé son blason pour adopter, sur sa partie droite, un sabre appelé "courbet" en référence à ce nom. Un fromage produit dans cette ville porte également le nom de Courbeteux.
À noter que les habitants auraient également pu s'appeler les Struniens, puisque c'est le nom d'une unité géologique à laquelle la commune a donné le nom !
13. Crèvecoœur-le-Grand (60) : les Crépicordiens
Encore un gentilé d'origine latine : en latin, crever se dit crepare et le cœur se dit cordis.
14. Croix-Fonsomme (02) : les Crucifonsommois
Du latin à nouveau, même si ce nom d'habitant ne vous demandera pas d'avoir des études poussées en langue classique : cruci fait évidemment référence à la croix.
15. Metz-en-Couture (62) : les Culturimessins
Vous saviez probablement déjà que les habitants de Metz étaient les Messins. En revanche, vous pensiez peut-être que le "couture" de "Metz-en-Couture" faisait référence au tricot, et vous avez tort.
Le nom de cette commune agricole fait référence à l'ancien français, puisqu'on appelait couture un champ labouré. Le mot provient d'ailleurs du latin cultura, qui donne "culturi-messins".
16. Esquennoy (60) : les Esquenouillards
Rien d'anormal ici, juste un nom aussi charmant que ridicule.
17. Petit-Fayt (59) : les Fagusiens
Le mot "Fagusiens" renvoie à la fois aux habitants de Petit-Fayt et de Grand-Fayt, deux communes qui étaient réunies jusqu'en 1846 sous le nom "Les Fayts".
Et avant ça... si l'on en croit Wikipedia, la ville existait dès 921 sous le nom de Fagetus, qui serait formé à partir des mots fagus (hêtre, en latin), et de etu qui désigne "un ensemble d'arbres appartenant à la même espèce". Littéralement, le nom signifiait donc "La Hêtraie". D'où le nom de ses habitants.
18. Faucoucourt (02) : les Fucoldcurtissiens
On trouve deux gentilés pour cette commune : Foucaucourtois d'après Wikipedia et Fucoldcurtissien d'après d'autres sites et notamment le Wiktionnaire. On peut supposer que le second mot dérive d'une appellation plus ancienne de la commune.
19. Chézy-sur-Marne (02) : les Guernouillats
Les habitants de Chézy-sur-Marne aiment bien les grenouilles, et ils le font savoir. La commune a fait du batracien son emblème, qu'on retrouve aussi bien à côté du panneau qu'aux Jardins de la grenouille, ou près d'un lavoir où se trouvent des sculptures racontant la fable de La grenouille et le bœuf de La Fontaine.
Selon un site dédié aux patrimoines locaux, les habitants s'étaient fait surnommer les "Guernouillats" car beaucoup vendaient autrefois des grenouilles au marché de Château-Thierry.
20. Saint-Laurent-Blangy (59) : les Immercuriens
Pourquoi diable les habitants de Saint-Laurent-Blangy sont-ils les Immercuriens ? Même si la ville avait été rebaptisée Imercourt (avec un seul M) pendant la Révolution, son origine remonte d'abord au Moyen-âge, puisque le village de Saint-Laurent était gouvernée par la seigneurie d'Immercourt... avec deux M, d'où le nom actuel.
21. Liessies (59) : les Laetitiens
Le mot "Laetitien" provient bien, comme on peut s'en douter, du mot "Laetitia" mais il ne fait pas référence au prénom que l'on connaît tous : il s'agit du mot latin qui signifie la joie, l'allégresse... et qui a directement donné le mot français "Liesse". D'ailleurs, dans la religion catholique, Notre-Dame-de-Liesse est considérée comme la sainte-patronne des femmes appelées Laetitias.
22. Sus-Saint-Léger (62) : les Léodégardiens
Pour comprendre le nom des habitants de Sus-Saint-Léger, il faut s'intéresser au Saint dont elle porte le nom : Saint Léger, un évêque martyr du VIIe siècle qui s'appelait Léodegard et qui, tout en étant lié à la ville de Poitiers, est mort vers 678 à Doullens, dans la Somme... à quelques kilomètres de la frontière avec le Pas-de-Calais et de cette commune.
23. Ligny-les-Aire (62) : les Lygniacois
Aucun rapport avec Cyril (Lignac).
24. Longpré-les-Corps-Saint (80) : les Longiprates
Un autre nom curieux qui s'explique par une étymologie latine : dans la langue d'Ovide, "pré" se dit pratum.
25. Monceau-lès-Leups : les Lupimoncelliens
Les "leups" auxquels le nom de cette commune fait référence ne sont autres que les loups, en vieux picards ! Ce qui permet de comprendre pourquoi le gentilé, "Lupimoncelliens", commence par lupi qui est le mot latin désignant les loups. Quant au "moncelliens", il vient probablement du latin moncel, forme tardive (1165) de monticellus, qui a justement donné "monceau".
26. Maissemy (02) : les Maissemiacois
Rien d'étrange ni de toute à fait farfelu là-dedans, mais essayez de répéter très vite et plusieurs fois ce nom d'habitants et... vous aurez l'air un peu ridicule.
27. Martigny-Courtpierre (02) : les Mal-Peignés
Même si l'on retrouve ce terme sur plusieurs sites ou dans un ouvrage consacré aux gentilés, impossible d'en trouver l'origine. Si vous habitez la commune et que vous en connaissez la provenance, n'hésitez pas à nous en faire part via l'adresse email en bas de page.
28. Marly (59) : les Marlitrons
On trouve deux orthographes différentes à ce nom : Marlitron (selon Habitants.fr) ou Marlytron (selon Wikipedia). À noter que la commune de Marly, en Moselle, a opté pour le plus traditionnel Marlisien. Un moyen pour les Nordistes de se démarquer ?
29. Saint-Nicolas-lez-Arras (62) : les Médiolanais
Le mot Médiolanais n'est absolument pas lié au personnage de Saint-Nicolas, mais à l'histoire lointaine du village : fondée par les Celtes, la commune s'appelait autrefois Méaulens. Un nom qui a été latinisé... en Mediolanum (le même nom que Milan), comme le relate un historien cité dans un livre consacré au patrimoine de Saint-Nicolas-lez-Arras (à lire en ligne).
"Le mot gaulois latinisé en Mediulanum est presque aussi fréquent que Condate (...) pour moi, Méaulens est un Mediolanum, un Meytland ou Meyland, le village encaissé entre les deux rives de la Scarpe, des collines de Baudimont jusqu(aux rampes qui mènent à Écurie." Le mot "Mediolanum" renvoie donc au milieu. Le livre évoque d'ailleurs Méaulens comme "la terre du milieu"... On peut donc dire au choix que Saint-Nicolas-lez-Arras est le Milan du Nord, ou une ville que ne renierait pas l'illustre J.R.R Tolkien...
30. Mencas (62) : les Menkenkois
Il n'y a probablement pas d'origine particulière à ce que les habitants de Mencas portent ce nom aux sonorités caquetantes. Il n'y a en tout cas pas beaucoup de Menkenkois, puisqu'au dernier recensement, en 2015, la commune comptait 76 habitants...
31. Saint-Tricat (62) : les Merkenesiens
Une fois encore, le nom des habitants de Saint-Tricat vient de l'histoire : le village du Calaisis s'appelait autrefois Markenes, comme le relate La Voix du Nord dans un article daté de mars dernier. D'où le nom.
La ville n'a été nommée Saint-Tricat qu'après avoir été reprise aux Anglais en 1558.
32. Mello (60) : les Merlouquins
Pas sûr qu'il y ait une origine précise à ce gentilé particulièrement mignon. Il est en tout cas attesté par un article du Parisien datant de 2003 et qui évoque l'histoire d'"un Merlouquin qui a pris la tête de la jacquerie au Moyen-âge".
33. Muncq-Nieurlet (62) : les Monchiniverlais
L'histoire de Muncq-Nieurlet est d'abord liée à celle des moines qui ont fondé le village au XIIe siècle en asséchant le marais. De ce passé, notamment raconté sur cette page, il ne reste plus grand chose (le monastère a disparu), si ce n'est... la racine latine du mot "moine", à savoir monachus. D'où dérive le nom "monchiniverlais".
34. Cuisy-en-Almont (62) : les Montécussiens
Le gentilé "Montécussien", qu'on retrouve notamment dans la course à pied organisée par la commune ("La Montécussienne") provient probablement du nom même de la commune : "monté" fait référence au "mont" et "cussien" à "cuisy".
35. Lamorlaye (60) : les Morlacuméens
Même si on peut voir un lien subtil entre le nom de la ville et celui de ses habitants, l'origine exacte de ce gentilé remonte à l'époque des Mérovingiens, puisque Lamorlaye s'appelait autrefois Morlacca, devenu Moreia sous le règne de Philippe Auguste.
Ce n'est qu'en 1790 que la seigneurie de La Morlaye devient la commune de Lamorlaye.
36. Oisy (59) : les Oisillons
Un gentilé qui chante, et dont l'origine ne fait pas trop de secret. On notera tout de même que la commune d'Oisy dans l'Aisne lui a préféré le terme d'Oiséens.
37. Parfondru (02) : les Paillefoins
Un gentilé rigolo, rural et dont l'origine fait l'objet d'une légende locale, tout y est ! À en croire le site (un tantinet désuet) de la commune, "la légende dit que, pour marcher plus facilement au pas lors des exercices militaires, nos anciens avaient eu l'idée de mettre de la paille dans un sabot et du foin dans l'autre, avançant ainsi au rythme du "Paille... Foin" plutôt que du "Droite... Gauche". D'où les deux sabots qui nous servent d'emblème."
Quant au nom "Parfondru", il vient selon cette même source de "Profonde rue". À noter que le terme de "paillefoin" (par ailleurs invariable) aurait également un sens plutôt péjoratif pour désigner un rustre mal-élevé...
38. Pressy (62): les Percialquois
Les origines exactes de ce gentilé sont floues, mais on peut émettre des hypothèses à partir des recherches réalisées par une habitante du Poitou sur sa généalogie et notamment un article consacré à Pressy dans le Pas-de-Calais.
Elle y note que le nom de la ville viendrait de prénom latin Priscius, puis qu'il aurait évolué en Percetum au XIe siècle, en Preci en 1145, en Perchi au XIIIe siècle, en Prechi en 1400, en Prechy 1429, en Precy-les-Pernes en 1415 et surtout en Persy en 1512, avant de devenir Presy en 1542 et Pressy-les-Pernes en 1720 puis simplement Pressy. On peut facilement supposer que le nom "Percialquois" dérive de l'un de ces anciens noms.
39. Lachapelle-Saint-Pierre (60) : les Pétrocapelloviciens
Il n'est pas difficile d'entrevoir les racines étymologiques de ce gentilé-ci : Pierre vient du latin petrus (ou du grec petros) et une chapelle se dit, en latin, capella.
40. Neuville-Bourgonval (59) : les Porgivalois
Aucune origine n'est clairement définie pour le mot "Porgivalois", mais avec un peu d'imagination, on peut supposer que le "porgi" fasse référence au verbe latin porgo/porrigo, qui signifie "étendre, allonger, développer". Exactement comme le fait un bourgeon, dont "bourjon" est la forme ancienne.
Ou alors peut-être que cela n'a absolument rien à voir...
41. Puisieux-et-Clanlieu (02) : les Putéoliens
Comme les habitants de Puteaux, dans la région parisienne, ceux de Puisieux-et-Clanlieu portent l'étrange nom de Putéoliens. Le mot fait directement référence à l'ancien nom du village, Puteolis, comme le souligne Ernest Nègre dans Toponymie générale de la France (accessible en ligne).
À noter que les latins ont donné le nom de "Puteolis" (qui pourrait se traduire par "petit puits") à de nombreux villes, qui ont aujourd'hui des noms complètement différents. En Italie, par exemple, la ville de Puteoles dans la région napolitaine est devenu Pouzzoles.
42. Pontru (02) : les Russipontains
Aucun rapport avec la Russie : l'un des anciens noms de la commune de Pontru était Pontrussium.
43. Famars (59) : les Sarrasins
L'origine de ce gentilé n'est pas tout à fait définie, mais il existe plusieurs hypothèses :
Selon le Cercle Historique Archéologique Sarrasin, cité par Wikipédia, "le culte païen était encore vivace au XIIe siècle et, après St Waast et St Géry, St Druon voulut faire entrer les gens de Famars dans le giron de l’église catholique (vers 1170). Il rencontra une telle résistance qu’il dit de ces récalcitrants qu’ils étaient de véritables sarrasins (pour infidèles) ce serait donc depuis cette époque que les gens de Famars se nommeraient des Sarrasins."
L'écrivain Bernard Coussée, dans ses Légendes et croyances en Hainaut-Cambrésis, avance quant à lui que "pour les populations de la région tous les envahisseurs venus piller les contrées du nord étaient des Sarrasins, même si ceux-ci étaient des Normands venus des pays scandinaves. Dans les récits épiques du Moyen Âge, le Sarrasin est synonyme de païen, terme qui regroupe les Romains aussi bien que les autres envahisseurs. Le Sarrasin est quelqu’un qui a envahi, un jour notre région et s’y est fixé."
Et puis il y a cette autre explication de Raphaël Clotuche, directeur technique des fouilles de Famars pour l'INRAP, relatée sur un blog de Chronique Sarrasine :
"Le surnom de Sarrasin viendrait du fait qu'un curé de l'époque s’était étonné que les habitants de Famars payaient leur denier du culte et leur offrande à la messe dominicale avec des pièces qui n'étaient pas à l'effigie du roi" peut-on lire.
"En fait les Famarsiens s'acquittaient de leurs obligations avec des pièces à l'effigie d'empereurs romains qu’ils trouvaient à foison lors des labours et même dans les jardins."
"Le curé, pas au fait de l’histoire Romaine, s'en était ouvert à son évêque en lui disant que les habitants utilisaient des pièces à l’effigie de Mahomet, qu'ils étaient donc des Sarrasins."
44. Escaudœuvre (59) : les Scaldobrigiens
L'ancien nom d'Escaudœuvre, en 1057 du moins, était Scaldeurium. En 1104, la commune est mentionnée sous le nom de Scalduvrium et en 1139 Scaldobrio. Ce n'est qu'en 1349 qu'on trouve pour la première fois mention du nom Escaudœuvre, précise Wikipedia.
45. Lespinoy (62) : les Spinoliens
Selon l'encyclopédie de généalogie Généawiki, la commune de Lespinoy tire son nom de spina, le buisson épineux (ou la ronceraie) en latin. De là ont dérivé plusieurs des anciens noms de la commune :notamment Spinetum en 1236 et Espinolium en 1244
46. Eterpigny (62 et 80) : les Sterpiniens
Qu'il s'agisse d'Éterpigny dans le Pas-de-Calais ou dans la Somme, les habitants de ces deux communes partagent le même nom, Sterpiniens.
Dans les deux cas, le nom vient du latin sterpinium, qui signifie "terrain plein de souches". Une description qui a notamment donné dès 1089 le nom de Sterpeniae à la commune du Pas-de-Calais. Quant à son alter ego picarde, elle a tour à tour porté le nom de Sterpiniacum, Stirpiniacum et Sterignolium.
47. Étrun (62) : les Strumensiens
Une fois encore, ce gentilé trouve sa source dans l'un des anciens noms d'Étrun :on a retrouvé des traces de la commune sous le nom d'Estrom et de Strumus entre 1076 et 1093, puis de Struem en 1142 et de Stroem en 1155.
Les flamands, d'ailleurs, ont gardé le nom de Stroom pour la désigner. À noter qu'il existe également une commune d'Étrun dans le Nord, mais ses habitants sont quant à eux appelés les Estrunois.
48. Thoix (80) : les Théoduliens
Avant de s'appeler Thoix, le village a porté plusieurs noms et notamment Teoletum et Teoleium, au XIIe siècle. Cela n'explique tout à fait l'origine du mot Théodulien, dont l'origine grecque a trait à Dieu (theós /teós ), mais on peut voir un lien s'esquisser entre le nom de la ville et son origine religieuse.
49. Vieil-Moutier (62) : les Vétumonastériens
Ce nom d'habitants prend tout son sens lorsque l'on sait que "moutier" est un mot ancien pour désigner un monastère (il vient d'ailleurs du latin monisterium). Quant à "vieil", il vient du latin vetus, d'où le nom "Vétumonastérien".
50. Y (80) : les Ypsiloniens
Il est déjà curieux d'habiter dans la commune au nom le plus court de France, Y, mais ça l'est en plus de se faire appeler Ypsilonien. Rien d'étrange, pourtant, quand on sait que le Y, en grec ancien, se prononçait "Ypsilon".
D'ailleurs, alors qu'on l'appelle "I-grec" en français, d'autres langues comme l'allemand ou l'italien l'appellent toujours "Ypsilon" pour l'un, 'Ipsilon" pour l'autre.
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