REPLAY: Règlement de comptes sur le plateau, les quatre candidats de droite s’affrontent dès les premières minutes. Re-dynamisation du centre-ville, projet « Carnot-gare » et sécurité, les pics fusent.
Municipales 2020 : débat à Draguignan - Le replay
Clarification des étiquettes politiques
Dans ces élections municipales de Draguignan, quatre listes s'affrontent. Pour mieux comprendre les sensibilités de chacun, Nathalie Layani et Henri Migout demandent des explications.
Philippe Schreck (Rassemblement Dracénois DVD) n’a pas le soutien du Rassemblement National, mais il se dit être un ami de David Rachline. Le candidat estime, en revanche, avoir le soutien des électeurs du Rassemblement National, la nuance est ténue.
Le maire sortant, Richard Strambio (Draguignan au cœur DVD) se dit contre les étiquettes, mais il est qualifié par ses adversaires de « Macron compatible » ce qui irrite le maire.
Restez sur la côte avec vos amis (référence à David Rachline), réplique Richard Strambio à Philippe Schreck.
Mathieu Werth (Draguignan, plus loin, ensemble DVD), ancien allié de Richard Strambio, depuis en opposition avec lui n’a pas obtenu l’investiture Les Républicains. Le parti a préféré investir le conseiller départemental, Jean-Bernard Miglioli (Mieux dans ma ville LR).
Carnot-gare et re-dynamisation du centre-ville
Nous avons dynamisé le centre-ville, en passant à 7% au lieu de 15% de vacance commerciale - Richard Strambio
Le maire sortant défend son bilan, pour lui, la machine est enclenchée, il faut être patient pour voir les résultats. Ses opposants l’attaquent concernant le projet de Carnot-gare, ce centre commercial qui devait voir le jour à la place de la maison des sports. Richard Strambio était contre à son élection puis revirement, et finalement le maire est revenu sur le projet de Carnot-Gare.
L’aménageur nous faisait une proposition qui ne nous convenait pas, on se tourne donc vers autre chose – se justifie Richard Strambio
Ça chauffe entre Philippe Schreck et Richard Strambio. Pour ce dernier il y a suffisamment de grande surface. Mathieu Werth entre dans le débat, selon lui, il s’est engagé en politique, justement, à cause de ce projet « carnot-gare ».
C’était la goutte d’eau, monsieur Strambio, trahison sur trahison je n’ai pas tenu ! Explique Mathieu Werth
Le maire sortant ironise : « vous voulez simplement être calife à la place du calife ».
Jean-Bernard Miglioli partage, avec les autres candidats, le souhait de « remembrement » des locaux. C’est un projet qui consiste à fusionner des locaux commerciaux pour les agrandir et accueillir différents types de commerçants.
C’est l’Arlésienne dracénoise ! Le manager de ville est dans votre programme, pas dans la réalité –Jean-Bernard Miglioli attaque Richard Strambio
Le maire sortant explique : Sophie Perrimond est en charge du CRAC, contrat de revitalisation artisanale et commerciale.
Sécurité
Tous les candidats veulent « augmenter les effectifs de police ». Mathieu Werth souhaite multiplier par trois le nombre de policiers municipaux, en économisant sur les autres postes, notamment, en ne renouvelant pas les départs à la retraite. Jean-Bernard Miglioli veut créer des brigades spécifiques par problématique et par quartier. Philippe Schreck, lui, veut les doubler.
Nous souhaitons un mandat révocatoire –Mathieu Werth
Le candidat veut remettre son poste en jeu au bout de trois ans. Les citoyens pourront faire un bilan chiffré. Un tirage au sort sur les listes électorales permettrait de constituer un panel de votant pour choisir si l’équipe en place peut continuer… ou pas.
Le débat se termine par un « face caméra » de chaque candidat qui explique en trente secondes ses premières mesures en tant que maire. Pèle-mêle : des visites, des audits, des postes de policiers en plus, des annonces pour tenter de séduire les électeurs. Quoi qu’il en soit, le rendez-vous est pris, dans les urnes le 15 mars pour le premier tour.
Retrouvez l'ensemble de ces rendez-vous sur notre carte interactive :
► Retrouvez les listes complètes sur le site de la préfecture du Var.
Lors du précédent scrutin de 2014, c'est Richard Strambio de la liste Draguignan au coeur qui a remporté la tête de la ville avec 47,95% des voix exprimées.
Olivier Audibert-Troin de la liste "De toutes nos forces pour Draguignan" était en deuxième position lors de cette élection, avec 36,3% des votes.
Le taux de participation avait alors atteint 70,85% à Draguignan.
Un chiffre supérieur à la moyenne nationale qui était lui de 62,13%.
Le maire sortant Richard Strambio se présente cette fois sans étiquette.
>> Les invités d'Henri Migout et de Nathalie Layani :
Richard Strambio
Philippe Schreck
Jean-Bernard Miglioli
Mathieu Werth
Draguignan, les forces en présence
Les élections européennes 2019 à Draguignan
Le Rassemblement national est arrivé en tête avec 32,99 % des voix. En deuxième position : La République en marche et le Modem avec 20,29 %. Derrière, Europe Ecologie les Verts rassemble 11,25 % des voix. Les Républicains arrivent en quatrième position avec 11,18 %.Enfin La France insoumise, Debout la France et le Parti socialiste associé à Place publique rassemble respectivement 4,46 %, 3,89 % et 3,64 %.
L'élection présidentielle de 2017 à Draguignan
A l'élection présidentielle, Emmanuel Macron rassemblait 54,22 % des voix au second tour et Marine Le pen 45,78 %.Draguignan, les chiffres clés
À Vallauris, le taux de chômage (au sens du recensement) était de 16,6% en 2016, au dessus du taux de chômage des Alpes-Maritimes (13,9%) en 2016 selon l'INSEE.