Trois personnes sont décédées samedi 17 juin dans le crash de leur petit avion dans le massif des Maures à Pignans. Moussa Rahali a été une des premières personnes sur les lieux de l'accident. Témoignage.
C'est un des riverains les plus proches, et un des premiers témoins de l'accident. Moussa Rahali déjeunait avec sa famille sur sa terrasse à Pignans (Var), au moment où un petit avion de tourisme, parti plus tôt de l'aérodrome de Cuers, s'est abimé dans la forêt.
"On a entendu un gros boum. Deux minutes après j'ai vu passer la voisine, qui m'a dit qu'un avion s'était crashé. Nous avons pris trois ou quatre extincteurs et on est montés jusqu'en haut. Ce n'était pas facile d'y accéder", a-t-il expliqué à nos journalistes Maxime Meuneveaux et Alexandre Dequidt.
"Arrivés en haut, nous avons mis quelques coups d'extincteur là où on pouvait, mais avec nos quelques extincteurs on ne pouvait rien faire. Avec les flammes tout autour, l'odeur du caoutchouc et du bois, on a été obligés de se mettre en retrait", explique Moussa Rahali.
Après l'accident le feu s'est en effet propagé à la végétation environnante, ce qui a nécessité l'intervention de deux hélicoptères bombardiers d'eau. C'est d'ailleurs grâce à ces engins en survol que la localisation précise du crash a pu être établie pour les secours.
'En y allant, je pensais qu'il pouvait y avoir un survivant, que je pourrais faire quelque chose. Mais j'ai constaté de moi-même qu'il n'y avait rien à faire. C'était trop tard. Nous avons alors attendu l'arrivée des pompiers. Toutes mes condoléances pour les familles".
Deux des trois personnes décédées sont des militaires de la base école du 2e régiment d'hélicoptères de combat, l'EALAT au Cannet-des-Maures. Ils effectuaient un vol à titre privé.