Depuis samedi 15 heures, trois DJ se relaient dans la boîte de nuit Cryptone à Trans-en-Provence dans le Var. Pour cet événement en revanche, pas de public : les sets sont restransmis en live sur Facebook pour les passionnés de musique électronique et les fêtards nostalgiques.
Dans les discothèques, on commence à trouver le temps long : fermés depuis la mi-mars, ces établissements nocturnes n'ont pas pu rouvrir leurs portes cet été, contrairement aux bars et aux restaurants. Pour ne pas se faire oublier, ils rivalisent donc d'imagination.
À Trans-en-Provence dans le Var, la boîte de nuit Cryptone a décidé de tout miser sur les réseaux sociaux. Ce week-end, elle organise un grand DJ set de 24 heures en live sur Facebook. Le principe ? Trois DJ - Miss Mentalo, JMA et Louis St Tropez, se relaient aux platines sur des plages de deux heures pour faire danser les internautes nostalgiques à travers leur écran d'ordinateur ou de téléphone.
"Même si c'est du virtuel, ça reste du partage !", confie Miss Mentalo, jointe au téléphone par France 3. "Les gens commentent sur Facebook, ils nous motivent, ils nous disent qu'ils sont contents et ça fait du bien !"
Louis St Tropez approuve : malgré la fatigue accumulée au cours de ces dernières heures, il est heureux de renouer avec la scène. "On a besoin de s'exprimer. Et voir que notre musique plaît aux gens, ça nous donne du carburant, ça nous fait chaud au coeur."
Deuxième édition du "24 heures"
Ce marathon musical 100 % virtuel se tient depuis samedi 15 heures et encore jusqu'à ce dimanche après-midi. Et ce n'est d'ailleurs pas la première fois que la boîte de nuit organise un tel événement : en novembre dernier, le "24 heures" avait déjà connu un joli succès en attirant plusieurs centaines d'internautes.
Ces initiatives spontanées seront-elles suffisantes pour sortir la tête de l'eau à l'issue de la crise sanitaire ?
Selon Patrick Malvaës, président du Syndicat National des Discothèques et Lieux de Loisirs, interrogé par nos confrères de franceinfo en janvier dernier, "un tiers des boîtes de nuit françaises ne rouvriront pas après la crise". Sur les quelque 1 700 discothèques que compte l'Hexagone, 430 ont déjà dû mettre la clé sous la porte.